AXA Climate School lance un nouveau module de formation en ligne dédié à l’économie circulaire. Popularisé au tournant des années 2010, ce modèle économique est désormais considéré comme l’une des solutions les plus prometteuses pour relever les défis environnementaux auxquels nous faisons face.
Prendre conscience des ressources épuisables de la Terre
Le 2 août 2023 marquera le « jour du dépassement ». Soit la date à laquelle on considère que l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre est capable de reconstituer en une année. Or, ce moment fatidique tend à arriver de plus en plus tôt : il y a cinquante ans, en 1973, cette limite n’était atteinte que le 3 décembre.
C’est là l’une des conséquences de notre économie « linéaire ». Une économie dans laquelle le cycle de vie d’une produit implique d’extraire, produire, consommer, jeter… Et de multiplier l’opération. Laisser perdurer cette boucle de surconsommation dans le monde fini qui est le nôtre, c’est participer à l’épuisement des ressources, mais aussi au changement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. Ce modèle n’est pas viable.
Parce qu’une autre voie est possible et que l’action des entreprises sera essentielle, le nouveau cours de la Climate School ambitionne de donner aux acteurs économiques les clés pour repenser leur modèle d’affaires et leurs activités.
Donner la parole à des experts et proposer des cas d’usages aux bénéfices économiques et environnementaux
Avec ce nouveau cours en dix chapitres, la Climate School décrypte en profondeur le concept d’économie circulaire, les conditions de son fonctionnement, mais aussi les modèles d’affaires durables, l’économie de la fonctionnalité, l’éco-conception, le recyclage… En s’appuyant à chaque fois sur des exemples concrets :
- La création par Michelin, dès les années 1950, d’une offre de vente « à l’usage » auprès de transporteurs de poids-lourds, qui se distingue des offres de vente de produits traditionnelles. Au lieu de vendre des pneus, Michelin les installe sur les camions et facture au nombre de kilomètres parcourus, en prenant en charge toute la maintenance. Pour le client, le coût global diminue : plus besoin de stocker les pneus, ni de conserver en interne une expertise de maintenance. Pour Michelin c’est bénéfique aussi : l’entreprise sécurise ses clients dans le temps avec des contrats longs. Et cette offre lui permet de se différencier de ses concurrents en sortant de la guerre des prix.
- La symbiose industrielle de Kalundborg – un exemple de coopération entre plusieurs entreprises pour optimiser l’utilisation des ressources et minimiser les déchets. La raffinerie Statoil et la centrale électrique Asnaes ont mis en place un circuit fermé d’échange d’eau pour économiser l’eau et l’énergie. La centrale électrique utilise l’eau qui sort de la raffinerie pour son processus industriel, ce qui permet des économies d’eau et d’énergie. Réciproquement, la vapeur d’eau sortie de la centrale est récupérée par la raffinerie pour réchauffer ses cuves. En 1981, c’est même la municipalité de Kalunborg qui se met à utiliser la vapeur sortie de la centrale pour alimenter le réseau de chauffage de la ville.
- L’ouverture, par l’industriel Saint Gobain, d’un site de recyclage de déchets de plâtre. Les déchets sont collectés sur différents chantiers dans un rayon de 250 km. Puis ils sont triés et transformés en granulats de plâtre. Ils sont ensuite traités comme matière première secondaire pour fabriquer des plaques de plâtre. 98% de la matière qui est réutilisée, le plâtre, redevient du plâtre.
À l’image des précédents modules, celui-ci mobilise de nombreux experts qui viennent partager le fruit de leurs recherches ou de leur expérience, comme Raphaël Masvigner, cofondateur de Circul’R, Alexandre Fernbach, directeur France de Cyrkl, ou encore Valentina Carbone, codirectrice de la chaire Economie circulaire à ESCP Europe.