Une étude d’Ernst & Young révèle que la majorité des assureurs au Canada se concentrent sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et sur la modernisation des technologies.
La hausse des attentes quant aux expériences numériques incite les assureurs à procéder à des transformations. L’innovation « infonuagique » et l’actualisation des programmes de gestion de talents sont des priorités pour les assureurs.
Les Perspectives 2023 pour le secteur mondial de l’assurance d’EY révèlent que les assureurs prévoient accorder la priorité à la transformation numérique et à l’actualisation de leur approche de recrutement au cours de l’année à venir afin de demeurer concurrentiels et de suivre le rythme de la hausse de la demande des consommateurs en ce qui a trait aux expériences numériques. « De la détérioration des perspectives économiques aux bouleversements des chaînes d’approvisionnement, en passant par les conflits géopolitiques, les assureurs font face à une multitude de conditions défavorables sur le marché, indique Janice Deganis, leader du secteur de l’assurance chez EY Canada. Ajoutez à cela la flambée des taux d’intérêt ou de l’inflation, et le constat est évident : pour survivre et pour se forger un meilleur avenir, les assureurs doivent redéfinir leurs modèles d’affaires au Canada dans le cadre d’une approche numérique novatrice centrée sur l’humain. »
Plongeon dans l’innovation numérique
Les Perspectives révèlent que le vieillissement de la population apporte son propre lot de facteurs. Plus particulièrement, les personnes à la retraite sont à la recherche d’une approche hybride leur permettant d’accéder à de l’information et à des conseils sur les produits et souhaitent obtenir des solutions qui tiennent compte du bien-être intergénérationnel ou des stratégies de gestion du patrimoine. « Dans un contexte où la population canadienne est de plus en plus attentive à ses choix de produits, les assureurs doivent trouver un équilibre dans leurs capacités opérationnelles afin de répondre aux demandes des diverses générations », propose Janice Deganis.
Le rapport démontre que, pour ce faire, la technologie infonuagique peut prendre en charge les flux de données en temps réel, ce qui permet aux assureurs de demeurer pertinents auprès d’une clientèle plus jeune qui souscrit ses polices d’assurance par l’entremise de canaux non traditionnels en ligne et qui s’attend à connaître des expériences de service numérique du même ordre.
« Ces flux de données en temps réel offrent aussi aux assureurs et à leurs partenaires des possibilités de contribuer conjointement au processus de création dans le nuage, explique Jennifer Baziuk, associée et leader, Conseil en entreprise, Assurance chez EY Canada. Cette réalité permet d’élargir l’offre de services à la clientèle sans qu’il soit nécessaire d’intégrer de nouvelles compétences au sein de l’entreprise elle-même, ce qui est particulièrement utile dans un contexte où les changements démographiques et d’autres facteurs font en sorte qu’il est plus difficile d’attirer les talents et de les maintenir en poste. »
Priorité fondamentale accordée aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance
Environ 60 % des sociétés d’assurance au Canada indiquent prendre en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs activités de souscription et de développement de nouveaux produits. Parallèlement, elles cherchent à accroître l’accessibilité à l’assurance dans son ensemble en élaborant des programmes incitatifs permettant aux participants d’avoir accès à de meilleurs tarifs et en faisant en sorte que des personnes ou des biens qui n’étaient pas assurables auparavant puissent être assurés désormais.
Le rapport révèle que les assureurs au Canada mettent également l’accent sur des priorités liées aux facteurs ESG qui sont orientées vers l’extérieur. Presque tous les assureurs au Canada élaborent et lancent des options de placement socialement responsables alignées sur leurs objectifs ESG, et la plupart ont établi des cibles d’émissions claires relatives à leurs activités. Dans le domaine de l’assurance incendie, accidents et risques divers (IARD), la gestion des sinistres a été identifiée comme offrant un fort potentiel pour accroître davantage la réduction des émissions liées aux activités.
« Le secteur de l’assurance au Canada est à l’avant-garde des changements climatiques et sociétaux qui auront inévitablement une incidence sur l’ensemble des entreprises, mais il reste encore du travail à faire, surtout si nous voulons que les facteurs ESG génèrent véritablement une valeur financière réelle pour les entreprises partout au Canada », conclut Jennifer Baziuk.