Les Français se sentent moins bien protégés : c’est le principal enseignement de la deuxième édition de l’Observatoire de la Protection des Français Aéma Groupe réalisée en partenariat avec l’Ifop.
En un an, la part des Français qui s’estiment mal protégés est passée de 17 % à 22 %. Les assureurs sont perçus comme porteurs de changement et acteurs de l’accompagnement.
Le sentiment global de protection des Français, pour eux et leurs proches, recule en un an de 0,3 point, s’établissant à 5,7/10. Il est encore plus bas pour les 18-24 ans (5,4) et les 35-49 ans (5,3). Parmi la population active, les artisans-commerçants (5,3) se déclarent particulièrement « mal protégés ».
Dans un contexte marqué par la brusque montée de l’inflation, la hausse des prix, la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, le pouvoir d’achat est la préoccupation prioritaire des Français pour la société (44 %, +1 point vs 2021) selon la deuxième édition de l’Observatoire de la protection.
Les Français n’hésitent pas à déclarer que le maintien du pouvoir d’achat représente pour eux-mêmes une véritable source d’inquiétudes et de stress en 2022 (32 %). Le changement climatique est la deuxième source de préoccupation des Français pour la société (31 %, +11 points), avec un sentiment d’éco – anxiété accentué par les catastrophes naturelles survenues l’été 2022 (canicule, sécheresse, incendies). Autres sujets de préoccupations globaux pour les Français : la sécurité (34 %, -14 points) dont la sécurité des personnes (21 %, -8 points) et la santé (26 %, -4 points) particulièrement l’accès aux soins (21 %).
Vieillissement, dépendance et retraite
Parmi les sujets « classiques » d’inquiétude personnelle pour soi et ses proches figurent le vieillissement et la santé. Plus d’un répondant sur deux exprime ainsi des craintes liées au vieillissement (en particulier le décès et la dépendance) comme sources d’appréhension personnelle (52 %, contre 64 % en 2021).
Pour plus 4 Français sur 10, la santé reste considérée comme une source d’appréhension (43 %, contre 54 % en 2021). Sujet de forte actualité comme en atteste le récent recours à l’article 49.3, dans un contexte d’intense débat public et d’incertitudes sur le système de financement, la préparation de la retraite et notamment l’aspect financier, représente une importante source d’inquiétude pour soi-même et ses proches. Ce sujet fait partie du trio des thématiques pour lesquelles les Français demandent à être davantage accompagnés (21 %).
Eco-anxiété et crise énergétique
Après une année 2022 marquée par des évènements climatiques extrêmes, le changement climatique est devenu le deuxième sujet de préoccupation des Français pour la société, (31 % le mentionnant comme tel, contre 20 % l’année précédente). Plus de 1 Français sur 2 (55 %) ressent de « l’éco-anxiété », et se montre inquiet des conséquences directes du changement climatique.
Pour y faire face, les répondants se déclarent prêts à changer certaines de leurs habitudes et surtout celles qui vont dans le sens de la maîtrise du pouvoir d’achat, comme l’isolation du logement.
En matière de prévention, les répondants déclarent attendre des assureurs accompagnement, sensibilisation et formation.
Les résultats de l’Observatoire révèlent que les Français n’envisagent pas la lutte contre le réchauffement climatique comme un sujet au cœur du métier historique des assureurs, mais considèrent qu’ils ont leur rôle dans l’accompagnement des entreprises vers la transition écologique. Ils n’hésitent pas à demander par exemple la prise en compte des critères environnementaux et sociaux dans leur politique de souscription (24 %).
La prévention, une clef de protection
Les résultats de cette deuxième édition de l’Observatoire de la protection des Français Aéma Groupe Ifop témoignent de la prise de conscience quant à la nécessité d’accorder, dans le contexte actuel de changement climatique, une place plus importante à la démarche de prévention.
Sur ce sujet, les Français sont demandeurs de davantage de pédagogie (et notamment dans les programmes scolaires, 48 %) ainsi que d’une démarche mobilisant conjointement les pouvoirs publics, les citoyens et les assureurs, en vue d’anticiper les futurs risques et dans une approche touchant aux différents domaines de la vie (37 %).
Les assureurs, porteurs de changement
Sur les trois sujets du maintien du pouvoir d’achat, de l’accès aux soins médicaux et de l’accès aux services essentiels, les Français estiment qu’un assureur doit être « porteur de changement ».
Si les assureurs sont en effet toujours attendus sur l’accès aux soins médicaux, et la prévention santé (à 22 % et 18 % respectivement), ils le sont donc désormais, et c’est la nouveauté, sur le pouvoir d’achat (18%, + 5 points par rapport à 2021). Face aux risques, les proches (54 %, -8 points) et le corps médical (44%, -5 points) sont toujours considérés comme les acteurs qui apportent le plus de protection malgré une légère baisse par rapport à 2021, devant les acteurs institutionnels (sécurité sociale, caisses de retraite, forces de l’ordre…).
Le sentiment de protection apporté par les assureurs mutualistes est cette année en forte hausse (22 %, +9 points, après prise de connaissance de leurs spécificités), jusqu’à talonner les acteurs institutionnels et marquer un écart avec d’autres acteurs tels que les assureurs traditionnels et les banques (15 % et 8 % respectivement).
Dans ce contexte, les assureurs mutualistes ont toujours la confiance des Français, à 57 % (stable), devant les assureurs traditionnels et les banques (44 % et 40 %, stable). Les attentes prioritaires des Français vis-à-vis des assureurs pour se sentir bien protégés ne changent par ailleurs pas d’une année sur l’autre : des solutions personnalisées, de l’accompagnement tout au long du parcours de vie et dans différents domaines, allant plus loin qu’une simple protection d’assurance.
Enquête réalisée par questionnaire auto administré en ligne du 22 novembre au 1er décembre 2022, auprès d’un échantillon de 3005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Source : Communiqué de presse Observatoire de la Protection des Français Aéma Groupe