La saison de sports d’hiver bat son plein dans les 220 stations françaises. Depuis plusieurs décennies, le ski s’est démocratisé. Mais ce sport n’est pas sans risques. Ainsi, en 2022, les accidents de ski ont entraîné des coûts de 7,5 millions d’euros pour les assureurs, soit une hausse de 2,7 % par rapport à la saison 2018/2019.
En 4 ans, le nombre de skieurs blessés a augmenté de près de 4%, représentant ainsi 38% des accidents des sports d’hiver en 2022, selon l’étude réalisée par HelloSafe, comparateur de produits financiers. En dehors de l’assurance neige classique, deux autres types de prise en charge existent pour supporter les frais en cas d’accident de ski.
Le ski constitue un sport à risque. De fait, les chiffres témoignent d’une augmentation continue de ce type d’incidents sur les pistes année après année. 4 % d’accidents de ski et 12 % d’interventions supplémentaires ont été comptabilisés lors de la saison 2021/2022 par rapport à l’hiver 2018/20219 (dernière année complète de référence), soit 45 985 victimes pour 49 622 interventions.
En comparaison, durant l’hiver 2018/2019, 44 252 accidents de ski nécessitant 45 538 interventions avaient été recensés. Le fait que les interventions suite à des accidents de ski soient plus nombreuses que les statistiques de skieurs accidentés peut s’expliquer par le fait qu’en réalité, tous les accidents liés à la pratique du ski (en particulier ceux impliquant une blessure légère, mais pour lesquels une intervention fut nécessaire) ne sont pas officiellement déclarés et ne sont donc pas comptabilisés dans les rapports statistiques.
En France, même si une grande partie des soins liés aux accidents de ski sont pris en charge par la Sécurité sociale, il existe des coûts liés à la prise en charge des personnes victimes d’accident de ski qui reviennent à la charge de ces dernières. Et sans assurance, la facture peut être salée.
Ainsi, les accidents de ski survenus au cours de l’hiver 2021/2022 ont généré 7,5 millions d’euros de remboursement par les assurances ski en France. À ce jour, il est très difficile d’estimer les coûts des accidents de ski supportés par la Sécurité sociale. En effet, les hospitalisations et soins médicaux liés aux accidents de ski ne sont pas spécifiquement comptabilisés par les autorités publiques, ce qui rend difficile l’établissement de statistiques fiables en la matière.
Héliportage, secouristes, ambulance
En se penchant sur le détail (non exhaustif) de ces coûts globaux, on remarque que les opérations de secours pouvant composer une intervention s’avèrent très onéreuses. Avec un tarif de 820 €, l’évacuation par héliportage constitue l’opération la plus coûteuse d’une intervention. Cependant, ce type d’évacuation est plutôt rare puisqu’il n’est nécessaire que pour 2,8 % des accidents de ski.
L’aide des secouristes, nécessaire dans 38 % des accidents de ski, représente le deuxième coût principal d’une intervention : 340 € en moyenne par intervention. À cela, il faut le plus souvent ajouter le transport en ambulance jusqu’à l’hôpital, qui représente un coût moyen de 272 € par intervention.
De même, les frais engendrés lors d’accidents hors-piste peuvent également être très élevés : l’utilisation d’une remontée mécanique avec le personnel nécessaire est l’opération la plus coûteuse (342 € de l’heure), tandis que l’implication d’une chenillette de damage engendrera des frais horaires de 195 €. Le troisième poste de frais non négligeable lié à un accident hors-piste est l’intervention de sauveteurs de nuit, affichée à un tarif de 75 € de l’heure.
Différents dispositifs de couverture
Il existe trois dispositifs permettant de couvrir les accidents de ski, dont le prix peut s’avérer très élevé. De nombreuses assurances ont développé spécifiquement l’assurance neige afin de faire face aux imprévus plus ou moins graves lors de la pratique de ski et d’assurer une prise en charge à toutes les étapes de l’accident : lors de l’intervention de secours et le transfert à l’hôpital ou en station ; en cas de casse de l’équipement ; lorsque des frais médicaux (soins ou hospitalisation) sont impliqués, dans le cas où l’usager s’est blessé seul ainsi qu’en cas d’interruption du séjour au ski, entraînant un arrêt du forfait et des autres contrats engagés, et de rapatriement au domicile.
Il s’agit donc d’une sécurité et une sérénité en plus pour les séjours au ski. Cependant, comme pour tout produit d’assurance, des plafonds de remboursement existent, variant d’une assurance à une autre mais limitant dans tous les cas la prise en charge à un certain montant. Cette assurance est cependant généralement la plus protectrice.
La Caisse Primaire d’Assurance maladie intervient dans le cas où des frais médicaux sont engagés, et peut prendre en charge jusqu’à 70 % des soins médicaux, voire jusqu’à 80 % des coûts liés à une hospitalisation. Pour sa part, la mutuelle santé peut être utile afin de compléter les frais médicaux non remboursés par l’Assurance maladie. Mais là encore, cela peut dépendre du contrat conclu et des circonstances de l’accident, si l’accident implique l’usager seul ou un tiers.
Parfois méconnue, la prise en charge des frais d’un accident de ski par l’assurance multirisque habitation pour la carte bancaire peut éviter de mauvaises surprises. L’assurance multirisque habitation peut offrir une couverture via la responsabilité civile, dans le cas où l’usager provoque un accident de ski, et pour le logement loué à l’occasion du séjour via une garantie villégiature.
Grâce à la responsabilité civile, la carte bancaire peut, elle aussi, garantir une protection lorsque des frais de secours, de casse de matériel, l’hospitalisation, d’interruption et de rapatriement sont engendrés. Toutefois, tous les contrats d’assurance habitation et de carte bancaire n’incluent pas ces garanties. Alors, avant de dévaler les pistes, il est essentiel de s’assurer que l’on est bien couvert.
Source : étude HelloSafe