Europ Assistance annonce les résultats internationaux de la 1ère édition du Baromètre Auto & Mobilité. L’enquête a été menée par Ipsos auprès de 6 000 personnes dans 6 pays d’Europe : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Portugal.
Elle permet de connaître les habitudes de mobilité des Européens. L’enquête a été réalisée entre le 29 novembre et le 9 décembre 2022.
Moins de promiscuité avec les inconnus, davantage de moyens de transports personnels
Depuis le Covid et les multiples périodes de confinement, les Européens ont adapté leur mode de vie, y compris leurs habitudes de mobilité.
Certains modes de transport « doux » sont utilisés plus fréquemment qu’auparavant : la marche (31 % des Européens déclarent marcher plus souvent qu’avant le Covid), le vélo (30 % des utilisateurs de vélos électriques l’utilisent plus fréquemment, 25 % pour les vélos classiques), mais aussi les trottinettes (28 % des utilisateurs de trottinettes personnelles le font plus souvent).
Au contraire, certains modes de transport impliquant une proximité avec des inconnus ont vu leur utilisation diminuer : le covoiturage (30% des utilisateurs le font moins souvent), les transports publics (25% les utilisent moins souvent), le taxi ou l’autopartage suivent la même tendance.
Les changements dans les habitudes de mobilité sont avant tout déclenchés par deux dimensions : les préoccupations environnementales d’une part, et le coût d’autre part, en ligne avec les inquiétudes actuelles des citoyens en matière d’écologie et d’inflation.
En effet, deux tiers des Européens (64 %) déclarent avoir dû revoir leurs habitudes de mobilité en raison de l’inflation et du coût du carburant. La même proportion déclare avoir déjà modifié ses habitudes de mobilité quotidienne pour qu’elles soient plus « vertes ».
Malgré tout, l’utilisation de la voiture personnelle reste assez stable : autant d’automobilistes l’utilisant plus souvent que moins souvent qu’avant (respectivement 16 %, les 68 % restants déclarant que leur utilisation est restée stable).
Au final, la voiture reste très majoritaire en Europe : près de 9 Européens sur 10 (88%) possèdent aujourd’hui au moins une voiture au sein de leur foyer.
Un avenir sans avoir sa propre voiture ? Possible pour certains, inenvisageable pour d’autres…
1 automobiliste européen sur 3 (32%) pourrait envisager de ne plus posséder de voiture personnelle à l’avenir – cependant, seuls 8% pourraient le faire « certainement ».
Cependant, en regardant sur des populations spécifiques, des différences apparaissent sur le rapport à la voiture : les jeunes Européens sont plus enclins à abandonner leur voiture personnelle (40% disent qu’ils pourraient le faire parmi les 18-34 ans, dont 12% « certainement »), et les personnes vivant dans les grandes villes également, ayant accès à plus d’alternatives de mobilité (35% des habitants des grandes villes pourraient renoncer à posséder une voiture personnelle, contre 31% dans les petites villes et les zones rurales). On note également des différences entre pays : plus de réticence à abandonner la voiture en France et en Belgique, moins en Italie et en Espagne.
La conscience écologique semble déjà bien présente : la moitié des Européens (54 %) dit avoir mauvaise conscience à propos de l’empreinte carbone de leur voiture, même si seuls 15 % sont « tout à fait d’accord » avec cette affirmation – des scores beaucoup plus élevés au Portugal et en Espagne (75 % d’accord).
…alors que des freins à l’adoption des véhicules électriques subsistent
La plupart des voitures actuellement possédées par les Européens sont des moteurs essence ou diesel (au total 89 % des voitures principales des foyers), tandis que les voitures hybrides représentent 5 % et les véhicules électriques à peine 1 %. Toutefois, si l’on considère les intentions futures, on note un réel potentiel pour les véhicules hybrides et électriques : près d’un tiers (31%) des Européens pourraient envisager d’acheter une voiture hybride ou électrique, et 9% « certainement ».
Cependant, d’importants freins demeurent pour accélérer l’adoption des véhicules électriques. En premier lieu, le coût : dans un contexte d’inflation et de crise économique, le coût d’acquisition du véhicule est le premier frein mentionné (cité par 52% des non-intentionnistes VE), les coûts d’entretien du véhicule apparaissent également (18%).
Les points de recharge représentent également une barrière non négligeable (32% de mentions pour les difficultés d’installation de stations de recharge à domicile ou leur absence sur le lieu de travail). Enfin, les Européens ne sont pas encore convaincus par l’autonomie des VE pour les trajets de longue distance (30 % des mentions).
Toute L’Europe bientôt à vélo ?
Près de 2 Européens sur 3 (63%) possèdent au moins un vélo dans leur foyer, et près de la moitié utilisent leur vélo au moins une fois de temps en temps, que ce soit en semaine ou le week-end (46%).
Les vélos électriques ont déjà été adoptés par 1 Européen sur 5 (20% utilisent un vélo électrique personnel), surtout chez les 18-34 ans (30%). Des différences émergent entre pays : les vélos électriques sont moins répandus en Espagne et au Portugal (16% d’utilisation respectivement), alors que la Belgique et l’Allemagne sont plus en avance sur leur adoption (respectivement 25% et 24%).
Les trottinettes continuent de s’installer dans les habitudes : 17% des Européens en possèdent au moins une (et encore plus en France et en Espagne), avec des taux de possession proches entre les trottinettes standards (13% de possesseurs) et les trottinettes électriques (11%). Les jeunes Européens sont encore plus adeptes des trottinettes que le reste de la population (28% des propriétaires parmi les 18-34 ans).
L’utilisation des engins de micro-mobilité et du vélo s’est intensifiée depuis la crise du Covid : un tiers (33%) des utilisateurs de micro-mobilité / vélo ont commencé à les utiliser régulièrement pendant ou depuis la crise du Covid.
Cependant, des situations disparates en termes de sécurité et de couverture se font jour : si deux tiers (62%) des utilisateurs portent un casque à vélo/trottinette au moins de temps en temps, 38% ne portent jamais aucune protection. Et en interrogeant les Européens sur leur couverture en cas d’accident à vélo/trottinette, seul un tiers des utilisateurs sont sûrs d’être couverts par leur assurance lorsqu’ils utilisent ces véhicules, les deux autres tiers n’étant pas sûrs ou pas couverts.
Au final, un besoin de couverture pour tous les modes et usages de mobilité : plus de 4 Européens sur 10 pourraient être intéressés par une assurance mobilité basée sur la personne. C’est particulièrement vrai chez les jeunes (53% d’intéressés chez les 18-34 ans), les utilisateurs de vélos (56%), et les utilisateurs de trottinettes (70%).
Cédric Pauly, Directeur Groupe de la ligne métier Mobilité : » Depuis la crise du covid, le secteur de la mobilité a atteint un point critique où les enjeux environnementaux ont modifié les comportements et les pratiques des Européens. A travers notre Baromètre Auto & Mobilité, nous avons observé une véritable révolution de la mobilité douce, tant dans les esprits que dans les pratiques. En tant que leader de l’assistance, notre rôle est de comprendre et d’accompagner au plus près ces transformations, tout en promouvant les valeurs sociétales qui font partie de notre ADN. »
Anne-Laure Alviset, Directrice Marketing de la ligne métier Mobilité : Cette étude confirme nos intuitions et observations d’un secteur en pleine mutation. Face aux défis environnementaux et énergétiques, les Européens, de manière assez uniforme par pays, se sont fortement tournés vers les mobilités douces telles que le vélo et la trottinette. Autrefois considérés comme des alternatives, ces moyens de déplacement deviennent des solutions crédibles et pérennes que l’ensemble de l’écosystème doit prendre en compte. C’est le travail que nous faisons chez Europ Assistance, pour proposer un accompagnement sur mesure et adapté à ces nouveaux usages »;
Selon CP