L’assurance est la clef pour que le vélo remplace la voiture : c’est l’une des conclusions de l’enquête sur l’assurance et la mobilité réalisée par Sharelock, assurtech qui propose des produits d’assurance vélo et développe un réseau de cadenas partagé par les cyclistes.
Le segment de l’assurance vélo est en pleine mutation et constitue un marché en très forte croissance. D’une part, 91,5 % des vélos ne sont pas assurés et de l’autre, 86 % des assurés qui ont souscrit une assurance l’ont fait cette année.
L’enquête de Sharelock vise à lever le voile sur ce marché déserté des assureurs et mal compris des cyclistes.
Le marché de l’assurance vélo est aujourd’hui encore dysfonctionnel. L’assurance vélo est mal desservie par les vendeurs de vélo qui n’en proposent pas au moment de l’acte d’achat. Les assureurs sont absents du segment de l’assurance vélo par manque de données et une méconnaissance du marché. Les utilisateurs sont mal assurés. Ils le sont parfois, via leur assurance habitation, mais ils ne connaissent bien souvent pas leur couverture.
22 millions de cyclistes
Depuis quelques années, le secteur du vélo… et donc de l’assurance vélo, est en pleine expansion. Avec 22 millions de cyclistes, le vélo s’impose comme mode de transport privilégié. 3 millions de vélos sont vendus chaque année. Électriques, cargos, pliables, plus légers … l’offre de vélos a évolué vers toujours plus de technicité, tirant les prix vers le haut et avec eux celui de l’assurance.
Le vélo change de statut, devenant le moyen principal de déplacement des utilisateurs, ce qui engendre un réflexe assurantiel.
L’assurance est l’outil principal par lequel le vélo passera d’un usage de loisirs à un usage de transport. Si les collectivités mettent tout en œuvre pour démocratiser l’usage des mobilités douces, leurs leviers d’actions sont limités. Les solutions de mobilité partagée constituent en effet une part minime du marché – seulement 5 % de cyclistes.
Pour les 95 % des cyclistes restants, ils possèdent leur propre vélo. Chez ces derniers, les résultats démontrent que l’assurance contribue à développer leur usage. En effet, une fois assurés, ils sont 36 % à faire davantage de vélo, ce au détriment de l’usage de la voiture. Les assurés deviennent également plus attentifs pour respecter les conditions prévues dans leur contrat d’assurance pour un remboursement effectif.
L’assurance vélo accompagne donc le développement de l’usage ainsi que la responsabilisation des cyclistes. C’est pourquoi la diffusion de l’assurance est la clé pour débloquer réellement l’usage du vélo dans les villes et le moyen pour accompagner le développement de la mobilité douce.
Une assurance moyenne à 97 euros
Plus de 11 millions de cyclistes se disent d’ailleurs prêts à assurer leur vélo. En 2020, seulement 8,5% des cyclistes étaient assurés pour le vol de leur vélo, alors qu’ils étaient 27% à être prêts à s’assurer si leur usage augmentait…
Le prix moyen de l’assurance s’établit à 97 euros par an, soit en moyenne 7,4 % du prix d’achat. Certains ne s’assurent pas, parce qu’ils ne savent même pas qu’une assurance vélo existe. Il est donc important que les assureurs communiquent sur leur offre pour que l’assurance vélo devienne une affaire qui roule.
Source : enquête Sharelock