En ce début d’année 2023, la MAIF annonce un dividende écologique sur 10 % de son résultat annuel, soit près de 10 millions d’euros pour 2022 en vue de financer des projets écologiques et sociétaux.
Une implication citoyenne qui intervient juste après celle de la banque Crédit Mutuel et pourrait bien faire des émules… pour le plus grand bien de notre planète.
« Face à l’intensité des événements climatiques, face à l’urgence d’agir massivement, nous franchissons un nouveau cap et créons le dividende écologique. Désormais, nous allouons 10 % de notre résultat annuel à la planète » annoncait ainsi la MAIF. « Quand on est une entreprise et a fortiori une grande entreprise, il se trouve qu’on a des moyens plus importants et donc une responsabilité aussi qui est plus forte », fait valoir Pascal Demurger, le directeur général de la MAIF sur France Inter. Les projets soutenus porteront notamment sur la solidarité climatique et la protection de la biodiversité. Les clients pourront bénéficier d’aides directes. « Ce pourra être un diagnostic énergétique sur le logement de certains de nos clients suivi d’une participation aux travaux de rénovation », précise à Libération Pascal Demurger.
Le Crédit Mutuel précurseur
De son côté, la banque Crédit Mutuel Alliance Fédérale s’est engagée à reverser 15 % de son bénéfice net, soit plusieurs centaines de millions d’euros chaque année, à des projets environnementaux et solidaires. C’est une prise de risque « totale, oui on gagne de l’argent, on est très efficace d’un point de vue opérationnel, mais on va mettre cette efficacité au service du bien commun, de l’utilité collective », assure sur RTL Nicolas Théry, le président de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui réunit 14 des 18 fédérations de la banque. Avec 3,5 milliards d’euros de bénéfice net engrangés en 2021, c’est environ 500 millions d’euros qui pourraient être reversés si les résultats pour 2022 sont équivalents. « À notre connaissance, c’est la première fois qu’une entreprise française de cette taille met en place une telle mesure, c’est vraiment une très bonne initiative », souligne Cécile Duflot, directrice générale de l’ONG Oxfam France.
Selon Nicolas Théry, le président de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, il suffirait que quelque 200 autres grandes entreprises mettent en œuvre des mesures similaires pour couvrir les besoins d’investissement de la France dans la transition écologique et énergétique, estimés entre 80 et 120 milliards d’euros. L’appel est lancé.