Ils savent désherber, semer et même… traire les vaches. Les robots agricoles se sont considérablement développés ces dernières années. Des technologies qui représentent un investissement conséquent pour les exploitations agricoles. D’où l’intérêt de bénéficier d’une assurance adaptée.
Il y a sept ans, Loïc Cottin, éleveur à Séreilhac en Nouvelle-Aquitaine, a investi plus de 400 000 euros dans un robot d’alimentation et deux robots de traite qui lui permettent de traire ses 110 vaches 24 heures sur 24. Avec, à la clef, un gain notable en productivité. « Le robot pèse les animaux, mesure la qualité du lait, la rumination… Le moindre souci sur une bête, on le sait très tôt » raconte l’éleveur.
Dans la Creuse, département voisin, le lycée agricole d’Ahun expérimente un robot maraîcher, capable de faire du désherbage, des semis. Un investissement de 30 000 euros, financés à 80 % par la région Nouvelle-Aquitaine. Au Sima, qui s’est déroulé en novembre 2022 à Paris, les robots agricoles mobiles étaient à l’honneur tel le Combined Powers des marques allemandes Lemken et Krone, récompensé par un prix Farm Machine 2023.
Responsabilité civile, vols, dommages électriques…
Au regard des coûts des robots agricoles, il est essentiel de les assurer de façon pertinente. Contre les vols, les dommages matériels, mais aussi en responsabilité civile. Vincent Marcusse, chef de projet assurances des machines agricoles chez Groupama, insiste sur l’importance d’être bien assurés.
Les robots sont une vraie tendance aujourd’hui, dans les exploitations agricoles françaises. Groupama, assureur numéro 1 du monde agricole, assure aujourd’hui plus d’un million de machines agricoles en France, ce qui représente plus d’un agriculteur sur deux. » Nos clients nous interrogent de plus en plus sur l’assurance des nouveaux véhicules qui se déplacent dans les champs. »
Les robots ne sont pas totalement nouveaux, les modèles de traite étant apparus il y a une trentaine d’années. Mais il s’agissait de robots fixes. Ce qui est nouveau, depuis cinq ans, ce sont les robots mobiles, qui se déplacent dans les champs et travaillent en autonomie. Le code des assurances indique que tous les véhicules terrestres à moteur qui se déplacent ont une obligation en assurance, a minima en responsabilité civile. En revanche, ils ne sont pas autorisés à circuler sur la route.
Par ailleurs, certains robots coûtent plus cher qu’un tracteur, jusqu’à 200 000 euros. Groupama propose donc une assurance sur les dommages, par exemple le vol, le vandalisme ou encore les problèmes électriques sur les batteries, qui constituent plus de la moitié du prix du robot.
Le point sur l’assurance des robots agricoles avec Vincent Marcusse, chef de projet chez Groupama sur DailyMotion