En France, 7 millions de personnes sont concernées par des troubles DYS d’après les derniers chiffres de la Fédération Française des Dys.
Des troubles qui apparaissent dès l’enfance et sont susceptibles de générer difficultés scolaires, perte d’estime de soi et harcèlement scolaire. Des initiatives et des innovations se déploient, en faveur des personnes concernées et de leur famille, comme cette lampe à la lumière pulsée proposée par Lili for Life.
La dyslexie est un trouble qui se détecte le plus souvent au moment de l’apprentissage de la lecture. Il s’agit vraisemblablement d’un trouble anatomique au niveau de la vue, qui trouble le message lu et occasionne des difficultés d’apprentissage.
La dyslexie ne se soigne pas, l’orthophonie la corrige. Les adultes adoptent des stratagèmes consommateurs de beaucoup d’énergie cognitive.
« Ça bouge », podcast proposé par MediaConnect, filiale de l’AFP, a récemment reçu Bertrand Descours, directeur général de Lili for Life, une start-up française proposant une lampe, générant des flashs lumineux imperceptibles, qui corrigeraient les difficultés de lecture de plus de 80 % des utilisateurs dyslexiques.
« Il s’agit d’une lampe pliable, autonome, alimentée par batterie. Elle lit aussi bien les supports papier que les écrans. Le paramétrage de la pulsation lumineuse se fait par smartphone. La lampe émet une lumière innovante, pulsée, qui amène au cerveau du lecteur dyslexique un leurre, permettant au lecteur de lire plus aisément. Les personnes dyslexiques disent souvent que les mots bougent, que les lignes vacillent, ce qui génère beaucoup de fatigue. La lampe rend la lecture plus fluide, plus rapide, et permet de se concentrer sur le contenu et donc, la compréhension ».
Cette lampe est née des recherches de deux chercheurs de l’université de Rennes, Albert Le Floch et Guy Ropars, récompensés en 2020 par l’université de médecine. Ils travaillaient depuis plus de 20 ans sur la lumière. En 2017, suite à la découverte de la spécificité anatomique des dyslexiques, ils ont conçu cette lampe désormais commercialisée par Lili for Life au tarif de 349 euros, sur Internet et par le biais de grandes enseignes distributrices.
« Nous avons reçu des témoignages de personnes particulièrement émues, qui ont les larmes aux yeux en parlant de ce que cette lampe leur a apporté. Des utilisateurs disent avoir découvert un autre monde, se rendant compte qu’une partie de l’accès à leur connaissance leur était fermé. Ils ont découvert une solution pour eux, mais aussi, souvent, pour leurs enfants », raconte Bertrand Descours.
D’autres acteurs se mobilisent en faveur des personnes dyslexiques, notamment dans la sphère mutualiste.
Ainsi, AÉSIO mutuelle a souhaité faire de ces troubles une thématique prioritaire d’action, au regard des difficultés qu’ils engendrent pour les enfants et leurs familles et de la nécessité de détecter ces troubles au plus jeune âge.
Par le biais du Fonds de solidarité d’AÉSIO mutuelle, les familles d’adhérents dont les enfants sont touchés par des troubles DYS peuvent ainsi bénéficier d’aides financières pour faciliter le parcours des enfants DYS pour les soins de santé non remboursés et les heures de soutien adaptés, d’un abonnement de six mois renouvelables à l’application Mila Learn, outil de rééducation par la musique destinée aux enfants connaissant des troubles spécifiques des apprentissages et de chèques CESU pour les parents en situation d’aidants familiaux.
AÉSIO mutuelle propose également la mise en lien avec le réseau associatif de la Fédération Française des DYS, afin de trouver l’accompagnement le plus adapté, ainsi que le déploiement d’une grande campagne de sensibilisation aux troubles DYS.
Sources : Podcast « Ça bouge » et informations diverses