Au Bénin, comme dans la plupart des pays d’Afrique, on estime à 1% la population couverte par une assurance maladie. Il s’agit essentiellement d’assurés bénéficiant d’un contrat collectif souscrit par leur employeur.
Face à ce constat, François Masson, issu d’Allianz Afrique et courtier à Paris et Cotonou, a été en 2018 à l’initiative de la première association d’assurés au Bénin : l’Association de Prévoyance Sociale du Bénin.
Sur le modèle des associations d’assurés françaises, l’APS (association loi 1901) a pour but de regrouper des individus pour leur permettre d’accéder volontairement à des contrats collectifs (faciliter l’accès à l’assurance au plus grand nombre) souscrits par elle pour le compte de ses adhérents et de bénéficier d’actions de prévention (conseils santé, prévention des accidents domestiques et automobiles…).
L’association a alors pu négocier un contrat d’assurance santé collective à adhésion libre : SƆHU
Les conventions d’assurance sont signées entre Atlantique Assurances Bénin Iard et Vie et l’APS, via son courtier en assurances, mandaté pour créer le contrat et le tarif, le mettre en ligne (www.aps-benin.com) et en effectuer la souscription médicale pour compte de l’assureur.
Le contrat prend en charge, selon les options, de 60% à 100% des frais de médecine courante ou d’hospitalisation suite à accident ou maladie, les soins dentaires et optiques, la maternité. Le tiers payant est proposé dans le réseau de prestataires de l’assureur partout au Bénin, grâce à une carte d’assuré biométrique.
En option, Atlantique Assurances Vie propose une garantie « prévoyance familiale« , avec versement d’un capital en cas d’invalidité ou décès toutes causes.
SƆHU est un produit totalement innovant sur le marché de l’assurance en Afrique, avec actuellement plus de 1000 têtes assurées. Le contrat est également proposé aux entreprises pour leurs salariés, sans questionnaire médical. Il est disponible en ligne ou via le réseau commercial de l’assureur.
Pour François Masson, le challenge est d’élargir cette mutualité naissante en maintenant des résultats techniques satisfaisants pour l’assureur. Cela passe par une bonne maîtrise de la souscription médicale puis un suivi rigoureux par le gestionnaire tiers payant. Mais c’est un projet exaltant de démontrer que l’assurance santé individuelle a sa place en Afrique. Des réassureurs africains et européens commencent d’ailleurs à regarder ce nouveau marché avec un certain appétit.
Rédigé par François Masson.