Selon ABI, il est effrayant d’imaginer un monde dirigé par des robots. Pas le genre décrit dans les films et les émissions de télévision où les machines se révoltent et nous finissons par être poursuivis à travers le temps, mais celui où la plupart des travaux sont effectués par des machines. Au cours de la prochaine décennie seulement, PwC prévoit que jusqu’à 30 % des emplois pourraient être automatisés.
Alors, à quoi ressemblera l’assurance dommages dans les années à venir ? Serons-nous tous au chômage d’ici là ?
Une importante augmentation de données
Avant de pouvoir nous tourner vers l’avenir des progrès technologiques, nous devons d’abord regarder ce qui se passe maintenant. Ces dernières années, l’ampleur des données disponibles pour les assureurs a explosé, notamment en raison de nombreux services passant au numérique qui ont rendu leur capture beaucoup plus facile. Une pléthore d’appareils intelligents est désormais également sur le marché, allant des téléphones aux systèmes de sécurité domestique en passant par les grille-pain, qui peuvent en dire long sur leurs utilisateurs. Le Forum économique mondial (WEF pour World Economic Forum) estime qu’il y aura environ 30 milliards d’appareils connectés d’ici 2025.
L’usage des données dans l’assurance n’est pas nouveau, mais leur ampleur apporte de nouvelles manières de les utiliser. Grâce à elles, les assureurs peuvent mieux comprendre leurs clients, développer et personnaliser leurs produits, et les intégrer aux nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle. Cette dernière et les technologies associées permettent déjà d’automatiser certaines tâches. Cela libère du temps, ce qui signifie que les professionnels du secteur ont la possibilité de consacrer plus de ressources au traitement des cas plus complexes.
Il y a un certain nombre de développements en cours qui permettront à l’IA d’apporter une aide spécifique. Elle touchera probablement tous les points de la chaîne de distribution des assurances, de la souscription aux sinistres en passant par la prévention de la fraude. Cela améliorera la prise de décision et rationalisera les processus commerciaux.
Sécuriser les informations et écouter les assurés
Toutefois, l’utilisation des données comporte également des risques uniques et complexes, notamment au niveau de la sécurité des données. Le risque de violation de données est bien connu des assureurs. En effet, beaucoup proposent eux-mêmes l’assurance cyber en tant que produit.
Par conséquent, l’infrastructure de stockage et de maintenance des données doit être conçue pour répondre aux nouveaux besoins. Les assureurs doivent disposer de procédures rigoureuses de sécurité des données, et se tenir au courant des meilleures pratiques en effectuant des vérifications et des mises à jour régulières. Ceci est particulièrement crucial compte tenu de la nature sensible des données que les assureurs sont susceptibles de traiter, notamment la localisation des clients et les informations sur la santé.
Surtout, les assureurs doivent se rappeler que certains clients peuvent se sentir mal à l’aise pour partager leur data. La recherche présente des opinions partagées des consommateurs sur l’utilisation des informations dans l’assurance. Certains articles montrent qu’ils se sentent positifs et partageraient volontiers leurs données si cela signifiait des prix plus bas, bien que cela soit souvent associé au souci de leur sécurité.
D’autres indiquent qu’ils se montrent plus sceptiques. En général, les individus qui ont des niveaux de connaissances inférieurs sur l’utilisation des données se sentent plus négatifs que ceux qui ont des niveaux de connaissances plus élevés. Ainsi, les assureurs ne doivent pas sous-estimer le pouvoir d’une communication proactive, ciblée et claire avec leurs clients.