Les inégalités sociales ont un impact réel et concret sur l’état de santé. La situation est particulièrement préoccupante chez les adolescentes et les jeunes femmes. Certains assureurs s’emparent du sujet en proposant des actions ciblées à destination des femmes. Avec l’objectif de rétablir une certaine égalité.
La santé est un concept complexe dont la mesure dépend de nombreux facteurs individuels et collectifs. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de publier un dossier sur « l’état de santé de la population en France à l’aune des inégalités sociales ».
92 % des femmes utilisent un moyen de contraception. Le recours aux interruptions volontaires de grossesse est plus fréquent dans les DROM, et parmi les femmes de milieu modeste.
Pour la période 2013-2015 en France, 262 décès d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à leurs suites ont été identifiés. Ce chiffre correspond à un ratio de mortalité maternelle jusqu’à un an après l’accouchement de 10,8 décès pour 100 000 naissances vivantes, dont 8,1 décès après la naissance, chiffres stables par rapport à la période précédente 2010- 2012, et dans la moyenne des pays européens.
Cependant, 58 % de ces décès sont considérés comme « évitables » ou « peut-être évitables » et dans 66 % des cas, les soins dispensés n’ont pas été optimaux, ce qui témoigne d’une marge d’amélioration. Les disparités sociales et territoriales demeurent : les femmes résidant dans les DROM présentent un risque de mortalité maternelle multiplié par 4 par rapport à celles de France métropolitaine, et la mortalité des femmes migrantes est plus élevée que celle des femmes nées en France, particulièrement pour les femmes nées en Afrique subsaharienne dont le risque est 2,5 fois celui des femmes nées en France.
Octobre Rose, prévention contre le cancer du sein
Périodes menstruelles, contraception, grossesses, ménopause, … tout au long de leur vie, les femmes ont des besoins spécifiques. Elles risquent également de développer des cancers typiquement féminins, comme le cancer du sein. En France, 1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie. D’où l’intérêt de connaître les signes d’alerte et de participer à un dépistage régulier. Depuis 1994 en France, Octobre Rose est une campagne annuelle menée par l’association Ruban Rose qui permet de sensibiliser le grand public au dépistage du cancer du sein, la première cause de mortalité par cancer chez les femmes, et de récolter des fonds pour la recherche médicale et scientifique.
Les assureurs s’engagent au féminin
Les femmes s’oublient, font passer la santé de leurs proches avant la leur, repoussent le moment de consulter, ont un suivi médical en pointillés et une prévention « bricolée » : ces constats alarmants révélés en 2021 par l’étude inédite d’AXA Prévention sont encore plus vrais pour les femmes dont le niveau de vie est plus modeste que la moyenne des Français. Alors, les assureurs s’engagent.
Ainsi, AXA Prévention renouvelle son soutien au dispositif du Bus du Cœur des Femmes, opération de dépistage itinérante d’« Agir pour le Cœur des Femmes » et lance une campagne de sensibilisation « La santé des femmes est l’affaire de tous ». AESIO Mutuelle s’associe aussi au Bus du Cœur des Femmes en proposant un espace bien-être, incitant les femmes à prendre du temps pour elles.
D’autres acteurs s’engagent engagements en faveur de la santé des femmes comme Heyme, aux côtés des femmes atteintes d’endométriose, ou Lola Health, nouvel acteur de l’assurance santé qui lutte contre les stéréotypes de genre et donne la parole aux femmes. Lancée le 8 mars 2022, pour la Journée internationale des droits des femmes, cette assurtech couvre à la fois les soins classiques (médecine générale, dentisterie, ophtalmologie…) et une vingtaine de soins qui concernent les femmes comme les tatouages du sein post-reconstruction mammaire, les traitements de médecine douce pour l’endométriose, les tests d’infertilité ou encore les chirurgies de reconstruction du périnée.