La Journée mondiale de la santé mentale s’est tenue très récemment, en lien avec l’OMS. L’occasion de sensibiliser l’opinion publique aux questions de santé mentale et de mobiliser les énergies en faveur de la santé mentale. C’est dans ce cadre que la Fondation AÉSIO publie son deuxième Baromètre du bien-être mental des Français, en partenariat avec l’institut de sondage IFOP.
Les réponses obtenues, parfois déconcertantes, reflètent des enjeux majeurs en matière de sensibilisation et d’actions concrètes à mener en la matière ; en particulier face à un tabou qui persiste.
La santé mentale demeure un tabou. C’est l’un des principaux enseignements du Baromètre du bien-être mental. 73% des Français, soit quatre points de plus qu’en 2021, jugent en effet que la santé mentale est un sujet tabou en France. Près d’un Français sur quatre qualifie son état de santé mentale de moyen ou mauvais (23 % contre 19 % en 2021).
Alors que 94 % des Français estiment que le bien-être mental est essentiel pour être en bonne santé, seuls 39 % d’entre eux affirment que leur bien-être mental est excellent ou très bon (contre 43% en 2021).
57 % des interrogés déclarent avoir ressenti un sentiment de souffrance psychique au cours des 12 derniers mois. L’étude montre par ailleurs que ce sentiment est significativement plus élevé chez les femmes (65 % vs 49% hommes), mais aussi chez les personnes défavorisées (68 % contre 38 % pour les personnes aisées).
L’écoanxiété concerne 55 % des Français
Un nouvel enjeu émerge : la lutte contre une anxiété générale provoquée par l’actualité climatique. En effet, à l’heure où l’actualité environnementale nous presse d’agir et de trouver des solutions, 55 % des Français se disent être régulièrement inquiets du fait de l’actualité climatique (58 % chez les femmes vs 51% chez les hommes).
Partant de ces constats, la Fondation AÉSIO, créée en 2021 en vue d’agir pour le bien-être mental des individus tout au long de leur vie, a décidé de s’intéresser plus particulièrement aux liens entre santé mentale et nature.
Son appel à projets aura ainsi pour objectifs de soutenir les initiatives s’appuyant sur la nature pour améliorer la santé mentale des personnes en souffrance psychique et/ou à soutenir l’innovation pour répondre à ce qui a pu être identifié comme étant le « mal du siècle » : l’écoanxiété.
Cet appel à projets sera le deuxième diffusé en 2022 par la Fondation AÉSIO. En janvier 2022, elle lançait un premier appel à projets « Bien-être mental, et si on en parlait… vraiment ? », dont les premiers lauréats ont été révélés récemment.
« Par le biais de nos appels à projets, nous apportons un soutien financier et humain sur le long terme aux structures ayant à cœur de sensibiliser et informer le plus grand nombre quant à cette composante essentielle de notre épanouissement, mais aussi d’accompagner les personnes en souffrance psychique et leurs proches. Notre rôle est de soutenir et de valoriser les solutions qui permettent de faire progresser la santé mentale en France et d’en proposer une vision positive, » souligne Marie-Françoise Barabas, Présidente de la Fondation AÉSIO.
Bien dans ma tête, la web télé de Santéclair
Autre initiative en faveur de la santé mentale, la web télé de Santéclair, premier réseau de soins français, « Bien dans ma tête : Français, salariés et entreprises face au tabou de le santé mentale ! ». 12 millions de Français souffriraient de troubles mentaux. D’après une étude réalisée pour la Fondation FondaMental, le coût des maladies mentales en France en 2018, direct et indirect, se serait élevé à 160 milliards d’euros. Selon l’Assurance Maladie, le coût social du stress au travail est évalué entre 1,9 et 3 milliards d’euros.