A l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe du 13 octobre, Assurance Prévention, l’association de France Assureurs, publiait les résultats de sa 2e enquête « Les Français face aux risques naturels ».
- Après un été 2022 marqué, partout en France, par une succession d’épisodes climatiques extrêmes, l’association a interrogé les Français sur leur perception et leur comportement face aux risques climatiques.
- Cette enquête révèle que les Français sont plus conscients de la réalité des risques naturels dans leur environnement : ils ont davantage le sentiment que ces risques peuvent les toucher directement.
- Mais leur niveau de préparation reste insuffisant : seul 1 Français sur 2 pense pouvoir faire face à une inondation (- 4 points) et 38 % à une tempête (- 5 points).
Des Français de plus en plus conscients des risques naturels…
Plus de 9 Français sur 10 estiment que les risques naturels sont importants au niveau mondial et 79 % en France. 61 % d’entre eux ont le sentiment d’être bien informés sur les risques naturels de manière générale.
Après un été 2022 marqué par une succession d’épisodes climatiques extrêmes, ils ont davantage le sentiment que ces risques peuvent les toucher directement : 58 % d’entre eux pensent que les risques naturels sont importants dans leur région (+ 4 points par rapport à 2021) et 48 % dans leur zone d’habitation (+ 4 points).
Parmi les risques qu’ils estiment les plus probables dans leur zone d’habitation, on retrouve les canicules (à 80 %, contre 69 % en 2021), les orages violents (à 73 %, contre 69 % en 2021) et les feux de forêt (à 40 %, contre 32 % en 2021).
…mais toujours insuffisamment préparés
Leur connaissance des bons gestes à adopter diffère selon le type de risque : si 81 % des Français disent savoir comment réagir face à une canicule (+ 1 point vs 2021) et 77 % face à une vague de froid (+ 4 points), seul 1 Français sur 2 pense pouvoir faire face à une inondation (- 4 points), 38 % à une tempête, un cyclone ou une tornade (- 5 points), et 21 % à une submersion marine (- 5 points).
Malgré un sentiment d’exposition aux risques naturels en hausse depuis 2021, les Français ne semblent pas avoir pris davantage de mesures pour s’y préparer. Ainsi, si 54 % des Français savent pour quels risques ils sont couverts par leur assurance (+ 2 points), seuls 41 % se sont renseignés sur les risques naturels qui peuvent exister dans leur zone d’habitation, en demandant par exemple des informations à leur mairie (- 3 points).
42 % des Français ont déjà discuté avec leurs proches des gestes à adopter en cas de risque naturel (- 1 point), 28 % ont effectué des aménagements dans leur logement pour le préparer à ces risques, comme l’installation d’un dispositif anti-inondation ou le renforcement des fondations (- 2 points).
Certains réflexes de prudence ne sont pas acquis : 72 % des parents indiquent ainsi qu’ils iraient chercher leurs enfants à l’école en cas de fortes pluies pouvant entraîner crues et inondations, un pourcentage identique à 2021. 68 % d’entre eux rassembleraient tous les membres de leur foyer chez eux, même si cela implique de se déplacer (+ 5 points).
Une campagne de sensibilisation autour des risques naturels
Pour sensibiliser les Français aux gestes à adopter pour se protéger et protéger leurs proches, l’association Assurance Prévention lance une campagne digitale « Les gestes qui sauvent ».
« Les épisodes climatiques intenses de ces derniers mois, notamment les incendies de forêt et la canicule de cet été, ont malheureusement montré la réalité des conséquences du changement climatique, avec un accroissement de l’intensité et de la fréquence des aléas naturels. Selon notre nouvelle étude, les Français sont de plus en plus conscients de ces risques, en particulier dans leur environnement immédiat, mais ne sont pour autant pas suffisamment préparés à y faire face. C’est pourquoi nous souhaitons contribuer à développer une culture du risque au quotidien, en les sensibilisant aux comportements à adopter afin de mieux se préparer face à ces événements et de limiter leurs conséquences. », explique Patrick Jacquot, président d’Assurance Prévention.
Simultanément, L’olivier Assurance publiait une enquête sur le réchauffement climatique :
Après un été record, près de deux tiers des Français craignent être confrontés à des catastrophes climatiques qui impacteront leur habitation
Après un été marqué par des catastrophes naturelles liées au dérèglement climatique, L’olivier Assurance a souhaité prendre le pouls auprès des Français. En effet d’importants dégâts ont été constatés sur les habitations sur le territoire français. Cet été a-t-il davantage fait prendre conscience de l’accélération des risques climatiques et de ses impacts ? Les Français craignent-ils plus de subir, à l’avenir, des dégâts sur leur habitation ? Quels sont les risques qu’ils redoutent le plus ? Voici les résultats de cette étude, réalisée avec l’institut de sondage en ligne YouGov en septembre 2022.
Impact du changement climatique : après cet été, une vraie prise de conscience pour 64% des Français
Selon l’étude, 64% des Français interrogés craignent être confrontés, au cours des prochaines années, à des catastrophes climatiques qui impacteront leur habitation. La génération 25-34 ans craint plus que la moyenne nationale d’y être confronté (75% vs 64%) : il s’agit en effet de la génération pour laquelle le changement climatique est l’une des préoccupations majeures.
On observe également que les Français se montrent inquiets pour tous les types de risques liés à un événement climatique : 59% craignent les problèmes d’étanchéité de leur logement (toitures, vitrages…), 58% les fissures des murs, 56% les incendies, 56% la déstabilisation des sols et les problèmes de fondation et 45% les inondations.
Quant au dédommagement de leur assurance à la suite d’une catastrophe naturelle, plus de 4 Français sur 10 y accordent désormais plus d’importance, et 1 Français sur 2 autant d’importance.
Deux tiers des Français déjà assurés contre le risque climatique
Les Français sont déjà bien conscients du risque climatique, puisque 64% des personnes interrogées sont déjà couvertes par leur assurance habitation face aux catastrophes naturelles. On observe que les retraités ont plus tendance à être couverts par leur assurance habitation face aux catastrophes naturelles que la population nationale (72% vs 64%) : un chiffre qui s’explique notamment par le fait qu’on a tendance à plus se protéger avec l’âge, mais également que de nombreuses garanties sont ajoutées au contrat au fil des ans.L’incendie apparaît comme le premier risque climatique couvert par les assurances habitation, avec près de 8 Français sur 10 (77%) couverts. Viennent ensuite les inondations (68%) et les problèmes d’étanchéité des toitures et vitrages (42%).
Enfin, pour le tiers des Français n’étant pas couverts par leur assurance habitation face aux risques climatiques, la grande majorité ne prévoit toujours pas de souscrire une assurance comprenant ces garanties (85%). Ce pourcentage peut s’expliquer par le fait qu’au cours des 5 dernières années, seulement 11% des Français déclarent concrètement avoir subi des sinistres liés au changement climatique.
« Les résultats de cette étude montrent une inquiétude grandissante de la part des Français face à l’accélération des sinistres liés au changement climatique et ils sont de plus en plus conscients des risques pour leur habitation. Dans un contexte inflationniste, plus que jamais les assureurs doivent trouver le bon équilibre : proposer des couvertures solides et à des prix compétitifs pour permettre aux Français de boucler leurs fins de mois. Mais surtout, pour limiter l’augmentation des primes d’assurance habitation, la prévention reste l’enjeu n°1. » Fanny Limare-Wolf, Directrice Financière de L’olivier Assurance.