L’application gratuite de partage de photos et de vidéos conçue et développée par des étudiants de l’université Stanford en Californie il y a plus d’une décennie est l’un des réseaux sociaux les plus utilisés dans le monde par les moins de 20 ans. Toutefois, l’outil Snapchat fait aujourd’hui parler de lui à cause de son usage illégal et plus spécifiquement dans le domaine de l’assurance.
Arnaque aux fausses ordonnances de médicaments
Plusieurs personnes se servent de l’application pour faire l’acquisition de fausses ordonnances dont l’auteur promet une rémunération journalière juteuse. Midi Libre et Franceinfo parlent alors d’une somme qui peut aller jusqu’à 1 000 euros par jour. Cette action est en forte augmentation depuis quelque temps déjà. Il suffit en effet de fournir des médicaments anti-cancer achetés à la pharmacie aux trafiquants qui les revendent ensuite à l’étranger.
Peu de chiffres sont réellement dévoilés, mais l’Assurance maladie a énoncé un montant détourné de quatre millions d’euros pour deux hôpitaux dont des ordonnances ont été faites en leur nom.
L’Ordre national des pharmaciens et la CNAM souhaitent un moyen plus efficace que des condamnations et la simple vigilance des professionnels, à savoir les e-prescriptions. Autrement dit, ils sont pour la mise en place d’une conservation des ordonnances sur un serveur sécurisé avec un code QR. Ce système devrait être effectif en 2024, comme le Gouvernement l’a déclaré.
Des délivrances d’assurances auto fictives
La santé n’est pas le seul domaine concerné, celui de l’automobile l’est tout autant. Il y a peu de temps, un jeune homme de 24 ans avait mis en œuvre un trafic de fausses attestations d’assurance auto dans la région Île-de-France à l’aide de trois complices.
Il animait sur Snapchat un profil de bonnes affaires, moyen efficace pour vendre ses fausses polices. Selon Le Parisien, il a ainsi été condamné à une peine de prison bien qu’il n’en est pas à son premier trafic illégal.
Autre trafic, celui des voyages de rêve irréels
D’après le même média, d’autres personnes pensaient faire une affaire en réservant leurs vacances sur le réseau social au petit fantôme auprès d’un entrepreneur qui se prenait pour un agent de voyages.
Bien évidemment, le fugitif ne donnait aucune information et disparaissait dès lors que les futurs vacanciers voulaient le contacter. De ce fait, les victimes n’avaient aucun recours et n’avaient aucune connaissance des assurances voyage à contracter avant de partir.
Les fraudeurs à l’assurance vont-ils trouver d’autres façons illégales d’utiliser l’application Snapchat ?