La contribution des aidants est discrète et pourtant essentielle : en s’occupant de leurs proches malades, âgés ou en situation de handicap, les proches aidants fournissent un travail colossal.
Vers une meilleure prise en compte du travail des proches aidants ?
Le gouvernement veut reconnaître les compétences professionnelles développées par les aidants familiaux, première étape d’une réforme plus vaste de la « validation des acquis de l’expérience » (VAE), un dispositif qui reste peu connu. L’exécutif va glisser un article en ce sens dans le prochain texte consacré à la prolongation des règles de l’assurance chômage, présenté le 7 septembre en Conseil des ministres. L’objectif est de faciliter la reconnaissance des compétences acquises par ces personnes.
VAE : une certification professionnelle en deux étapes
Créée en 2002, elle permet d’obtenir une certification professionnelle grâce à la reconnaissance de son expérience. Toute personne, quels que soient son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation, qui justifie d’au moins 1 an d’expérience en rapport direct avec la certification visée, peut prétendre à la VAE. Cette certification qui peut être un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle doit être inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
La procédure compte deux étapes : la recevabilité et, après plusieurs mois de travail pour constituer un épais dossier justifiant des compétences acquises au fil des ans, le passage devant un jury de validation.
Les aidants salariés
- les aidants salariés représentent aujourd’hui entre 15 et 20% des effectifs des entreprises, et passeront à 25% en 2030 d’après l’INSEE.
- l’âge moyen auquel un salarié commence à jouer le rôle d’aidant est de 39 ans
- le temps consacré par les aidants à s’occuper de la personne dépendante dont ils ont la charge est en moyenne de plus de 8 heures par semaine
- dans 80% des cas, la période durant laquelle le salarié joue le rôle d’aidant dure entre 1 et 5 ans.
Jean-Manuel Kupiec Conseiller du Directeur général de l’OCIRP soulignait récemment que ces données font de cette problématique « un vrai sujet d’entreprise, y compris en rapport avec leur Responsabilité Sociétale et Environnementale, et qui concerne aussi la qualité de vie au travail. »
Certains acteurs du secteur de l’Assurance, de la prévoyance sont engagés depuis très longtemps sur ce sujet, comme l’OCIRP.
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