En cette période d’incertitude conjuguant inflation, recul des marchés financiers et guerre en Europe, Patrimonia, la convention phare des métiers du patrimoine, a interrogé les Français pour savoir comment ils vivent cette situation et en quelle mesure elle bouscule la gestion de leur patrimoine.
Ont-ils peur d’une nouvelle crise économique et financière ? Comment appréhendent-ils l’inflation ? Cela impacte-t-il leur gestion ? Cherchent-ils de l’aide pour mieux sécuriser leur patrimoine ?
« Les résultats de cette première étude réalisée par Patrimonia montrent que les Français sont inquiets pour leur patrimoine. 13% ont d’ailleurs investi ou placé leurs économies dans des valeurs plus sûres afin d’éviter de les voir disparaître en cas de crise économique et 6% ont déjà pris rendez-vous avec un spécialiste pour sécuriser leur patrimoine. A noter, seulement 3% des sondés sont plus audacieux et tentent des placements plus risqués dans l’espoir de plus de bénéfices. Mais bien qu’inquiets, les Français sont nombreux à ne pas encore faire appel aux services d’un conseiller en gestion de patrimoine car ils ne se sentent pas concernés ou manquent de confiance et préfèrent gérer leurs biens eux-mêmes. Un travail de pédagogie reste donc à mener par les professionnels pour toucher plus largement les Français et les rassurer. Patrimonia, en tant qu’éclaireur des métiers du patrimoine, a à cœur de mettre en lumière les challenges à relever pour les acteurs de la profession » déclare Annelies Helmer, commissaire générale de la convention Patrimonia.
86% des Français ont peur de l’inflation
Alors que la question de l’inflation est sur toutes les lèvres et que celle-ci vient de passer la barre des 5% pour la première fois depuis 1985*, de nombreux Français déclarent avoir peur de la situation.
Si 46% appréhendent surtout la hausse du prix de l’énergie et l’impact que cela aura sur leur budget, ils sont aussi 40% à déclarer avoir déjà commencé à puiser dans leurs économies.
Dans ce contexte anxiogène, 51% des Français sont persuadés qu’une nouvelle crise économique et financière est inévitable.
Une certitude particulièrement marquée en Nouvelle Aquitaine (67%) alors que les Bretons et les Franciliens ne sont que 42% à partager cet avis. En termes de tranche d’âge, ce sont les 25-34 ans qui se montrent les plus effrayés par cette perspective de crise économique (53% versus 49% chez les 35-49 ans et 51% chez les 50-60 ans).
Une actualité qui n’est pas sans rappeler les krachs de 2000 (éclatement de la bulle internet) et 2008 (crise des subprimes) pour 38% des sondés, qui craignent de revivre une crise similaire. A noter, pour 12% des Français la situation reste gérable, mais les empêche désormais d’épargner et de se constituer un patrimoine.
Les Français cherchent à protéger leur patrimoine mais ne savent pas tous comment s’y prendre Malgré ce contexte anxiogène, pour le moment les Français sont plutôt attentistes. Si pour l’instant 65% d’entre eux ne changent rien à leurs habitudes de gestion, ils sont aussi 47% à déclarer compter faire prochainement appel à un conseiller en gestion de patrimoine ou à un banquier afin de se faire aider.
Parmi eux, 25% n’avaient pas songé à cette possibilité mais l’envisagent sérieusement à cause de l’inflation actuelle et 22% sont convaincus que ce serait une aide précieuse pour protéger leurs biens.
Cependant, les sondés sont aussi 52% à déclarer ne pas compter faire appel à un spécialiste ! Pourquoi ?
- 42% n’ont pas confiance et préfèrent gérer eux-mêmes. Un frein qui est particulièrement marqué en Occitanie (61%) et en PACA (51%)
- 34% ont l’impression que ce type de service est réservé aux grandes fortunes et n’est pas adapté à leur situation. Un sentiment plus fort dans le Grand Est (49%)
- 18% considèrent ce type de service comme trop cher
- 15% n’y ont jamais pensé, notamment en Nouvelle Aquitaine (27%) et en Centre Val de Loire (26%)
Patrimonia met en lumière, grâce à ce sondage, les défis qui attendent les professionnels du secteur et donc les chantiers auxquels ils vont devoir plus ou moins rapidement s’atteler selon les régions françaises où ils se trouvent.
Selon CP