Dans quelle mesure l’industrie de l’insurtech a-t-elle profité aux courtiers pendant la pandémie ? C’est une interrogation qui a été soigneusement examinée par Lea Cheesbrough, directrice générale du réseau de courtiers indépendants Movo Partnership, et lors du récent webinaire de l’association des agents généraux (MGAA) « Collaboration pour la croissance ».
Elle a partagé certaines de ses conclusions que cite Insurance Business Mag.
La pandémie et ses quelques conséquences
Lea a déclaré qu’en tant que courtière qu’elle ne pense pas que durant la pandémie l’insurtech lui ait si bien profité sur le terrain. Pour elle, c’est un terme à la mode qui circule beaucoup en ce moment.
De plus, alors qu’elle a plus de deux décennies d’expérience dans le secteur et qu’elle se considère comme une technophobe, Lea a également dû adopter les nouvelles technologies et l’innovation au sein de son organisation.
La ligne directrice des nouvelles solutions et outils que Movo Partnership a créée pour faciliter les affaires durant la COVID-19 montre qu’elle se résume à des personnes qui communiquent. Du point de vue du courtage, les clients ont sauté sur le téléphone parce qu’ils voulaient des assurances et du soutien, comme le dit Lea.
Il était alors intéressant de noter qu’un solide pourcentage de 50 % des assureurs avec lesquels Movo Partnership travaille ne pouvaient pas passer à leurs plans de continuité des activités avec la même rapidité et flexibilité que le réseau lui-même.
L’insurtech au cœur de la transformation de l’assurance
Toutefois, Lea pense aussi que l’insurtech pour un courtier est quelque chose qu’il doit commencer à analyser. La technologie est un élément que les intermédiaires ont en général intégré.
L’examen du travail accompli par certains agents généraux pour aider les courtiers à se connecter et à trouver des solutions dont ils ont besoin, soutenus par les assureurs, est un point essentiel à prendre en compte. Ce que font également les insurtechs axées sur la technologie, c’est d’ouvrir le pool de sociétés de solutions assurantielles que les courtiers peuvent choisir.
Elle a noté que ces nouvelles entreprises peuvent offrir un changement transformationnel et il est réellement encourageant de voir des courtiers locaux capables de poser cette question : « comment puis-je mieux atteindre mes clients en utilisant la technologie ? ».
Un impact positif de la technologie
En tant que propriétaire et gestionnaire d’un réseau, Lea doit aider les intermédiaires à pérenniser leurs activités et la seule manière pour elle de le faire est de collaborer avec les agents qui travaillent ensuite avec leurs assureurs partenaires pour répondre au besoin actuel dans un marché qui ne cesse de croître.
Le secteur doit être en avance et Mme Cheesbrough pense que, pour la toute première fois, il y a un véritable mouvement pour remplacer la pensée par l’action et un désir d’effectuer de vrais changements.
L’aide que le domaine de l’insurtech peut fournir aux courtiers sur le terrain se reflète dans le rôle que les relations ont joué pour les aider à traverser le pic de la crise liée à la COVID-19. Alors qu’ils étaient en difficulté, ils comptaient sur les gens pour les accompagner et il est difficile d’avoir de bonnes solutions sans de bonnes relations.
Enfin, Lea déclare qu’elle est reconnaissante aujourd’hui que les collaborations sur le marché dont les intermédiaires sont tous conscients et dont ils sont très fiers les ont en fait aidés à arriver au point où ils sont. Collectivement, ils rendent l’assurance innovante et la pérennisent. Il lui semble important de travailler avec des courtiers indépendants et de collaborer avec les assureurs, les agents généraux et les éditeurs de logiciels.