La plateforme commune des assureurs B3i, créée par et pour le secteur de l’assurance dans le but d’exploiter la blockchain afin d’améliorer l’efficacité des processus assurantiels, ferme ses portes faute de perspectives de rentabilité.
Le consortium international de 21 assureurs et réassureurs réunis dans la société suisse B3i Services, qui développait des solutions pour le secteur de l’assurance basées sur la blockchain, a annoncé le 28 juillet qu’elle déposait le bilan. L’entreprise invoque l’échec de ses dernières tentatives de levée de fonds.
La société avait été fondée en 2018, deux ans après la création d’un consortium par 15 assureurs et réassureurs. Les premiers actionnaires (Allianz, Munich Re, Swiss Re…) avaient plus tard été rejoints par d’autres acteurs du secteur, dont Axa. L’objectif de B3i était d’automatiser les processus assurantiels en utilisant la blockchain, pour les rendre plus efficaces, rapides et rentables, en ayant recours aux smart contracts. L’entreprise avait notamment mis au point des solutions dans les domaines des catastrophes naturelles, de l’assurance maritime et de la réassurance.
« Un concept qui reste intéressant »
B3i avait levé environ 23 millions d’euros en 2018 et 2019, et son dernier tour de table, d’un montant non communiqué, datait de 2020. Swiss Re et Allianz avaient intégré sa technologie dans l’un de leurs produits en avril dernier.
« Je pense que c’était un travail de qualité, mais au bout du compte, nous n’avons pas estimé que les volumes et la demande justifiaient de continuer à investir dans cette plateforme », a expliqué le directeur financier de Swiss Re à la suite du dépôt de bilan. « Je crois que le concept demeure très intéressant pour le secteur. Peut-être qu’à un moment donné quelqu’un trouvera la bonne formule. Mais pour l’heure, avec cette plateforme, on n’allait pas trouver la rentabilité », a-t-il ajouté.