Les robots sont-ils plus efficaces que les Ressources Humaines pour faciliter l’évolution de carrière des salariés ?
C’est en tout cas ce que pensent 82 % des salariés – 73 % pour les Français – selon la dernière étude AI@Work d’Oracle.
Avec la pandémie Covid-19, les attentes des salariés ont évolué. Ils sont de plus en plus nombreux à se projeter dans l’avenir et à se soucier de leur employabilité.
85 % des employés se disent insatisfaits de l’accompagnement de carrière apporté par leur employeur. Ils sont pourtant désireux de progresser, à tel point que plus de la moitié d’entre eux seraient prêts à renoncer à des congés (52%) ou une prime (51 %) en échange d’opportunités de développement de carrière plus nombreuses. 43 % se disent même prêts à renoncer à une partie de leur salaire.
85 % des répondants – 77 % pour les Français – souhaitent que la technologie les aide à façonner leur avenir en identifiant les compétences qu’ils doivent développer (36 %), en recommandant des moyens d’acquérir de nouvelles compétences (36 %) et en leur indiquant la marche à suivre pour progresser dans leurs objectifs de carrière (32 %).
L’employabilité, enjeu du marché du travail
Les salariés se tournent de plus en plus vers les nouvelles technologies pour les accompagner. De plus en plus de collaborateurs expriment leurs inquiétudes face au risque d’obsolescence de leurs compétences.
Ils souhaitent donc améliorer leur employabilité, c’est-à-dire leur capacité individuelle à acquérir et à maintenir les compétences nécessaires pour trouver ou conserver un emploi, s’adapter à de nouvelles formes de travail. L’employabilité est un véritable enjeu sur le marché du travail actuel.
En effet, si certains domaines connaissent une pénurie de compétences, d’autres sont quant à eux saturés et bouchés. Alors que la France accuse un taux de chômage supérieur à 7 %, 150 000 offres d’emplois sont non pourvues. L’adéquation entre l’offre et la demande demeure compliquée à obtenir.
Des dizaines de millions de postes à pourvoir, mais…
Les nouvelles technologies entraîneront à travers le monde des dizaines de millions de postes vacants d’ici à 2030, à en croire la dernière analyse économique du Boston Consulting Group (BCG). Cependant, les personnes qui se retrouvent sans emploi parce que celui-ci n’existe plus ne sont pas certainement celles que les employeurs cherchent à recruter.
En Allemagne, aux États-Unis et en Australie, les professions qui risquent le plus de manquer sont les professions liées à l’informatique et les emplois dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Les emplois nécessitant une interaction humaine, notamment les soins de santé, les services sociaux ou l’enseignement, feront également l’objet d’une forte demande.
Indispensable(s) formation (s)
Face à ces mutations, l’anticipation est essentielle. Il est en effet essentiel d’améliorer les compétences et former à nouveau la main-d’œuvre de manière dynamique, afin de s’assurer que la demande de talents est satisfaite à temps. La formation est alors cruciale et l’intelligence artificielle permet de faire les bons choix.
Certains ne s’y sont pas trompés. Ainsi, le géant australien des supermarchés Woolworths investir plus de 50 millions de dollars australiens au cours des trois prochaines années pour former plus de 60 000 employés à de nouvelles compétences technologiques.
Le personnel de l’entreprise – des magasins, des opérations de commerce électronique, des réseaux de chaînes d’approvisionnement et des bureaux d’assistance – sera formé au numérique, à l’analyse des données, au machine learning et à la robotique. Ils trouveront ainsi plus facilement leur place sur un nouveau marché, où la machine prend une place inédite.
Sources : Rapport AI@Work d’Oracle, données économiques, données Internet.