À l’occasion du 33e concours international des Mémoires de l’Économie et de la Finance, le prix Institut des actuaires a été remis à Sandrine Huynh, jeune diplômée de l’Institut de science financière et d’assurances de Lyon.
Son mémoire d’actuariat « Open data et Assurance santé : l’union fait la force ? » apporte un regard documenté en 182 pages sur la façon dont les datas profitent à l’assurance santé, mais aussi les freins liés à leur exploitation.
« Il était une fois… Une mutuelle qui souhaitait étendre le tarif de quelques-uns de ses produits d’assurance santé préexistants à un périmètre national. En effet, bien qu’éclairée sur les prix pratiqués dans sa région de localisation, elle n’avait cependant pas cette expertise sur les régions voisines, et encore moins sur le reste de la France. Son budget était cependant limité et elle souhaitait faire le plus possible d’économies : envisager l’achat de données n’était donc pas son choix favori. Elle décida alors de s’orienter vers les « Open data », données publiques facilement accessibles et qui plus est, gratuites. Elle y trouva alors une opportunité ». Ainsi débute le mémoire de fin d’études d’actuariat de Sandrine Huynh.
Une force non négligeable, mais encore des freins
« L’open data couplée aux solutions techniques et logistiques de notre temps permettent d’enrichir significativement la panoplie d’actions pour répondre à diverses problématiques. Dans mon cas, c’était l’assurance santé, mais c’est aussi vrai pour la prévoyance ou d’autres sujets. Cependant, les choses ne sont pas simples. Parfois, nous ne disposons pas d’assez de données, mais, parfois, nous en avons trop. Le caractère sensible des données de santé et donc leur anonymisation constitue aussi un frein aux études. Il est essentiel d’être très vigilants sur les données que l’on manipule et les traitements ou modèles, parce que l’on peut très vite s’égarer ».
Après des mois de travail, Sandrine Huynh parvient à la conclusion suivante. « L’union entre Open Data et Assurance Santé fait bien une force non négligeable, bien que pour le moment limité, vis-à-vis du cadre d’étude et des objectifs . Nous restons cependant optimistes quant à son renforcement dans le futur. »
Fière de son prix qui « constitue pour moi la preuve indubitable de l’excellence de mon travail et me permet de finir mes études haut la main », Sandrine Huynh a été embauchée en tant que consultante junior au sein du cabinet Actuelia Paris 17e qui l’a accueillie dès son stage de master 1.
Sources : mémoire de Sandrine Huynh, communication prix Institut des Actuaires
Palmarès 2022 des prix
- Prix AFG : Elena Giulia Clemente (Stockholm School of Economics)
- Prix Caisse des Dépôts (Groupe Caisse des Dépôts) : Tom Raynal (Paris-Dauphine)
- Prix Centre des Professions Financières : François Bréhin (EURIA), « risque de crue de la Seine sur le bassin parisien »
- Prix Covéa : Damien Loureiro (ENSAE Paris), « Utilisation de la DSN et de l’open data pour élaborer et expliquer un zonier incapacité »