Sortir les Directeurs financiers de leur cadre habituel n’est pas encore tout à fait banalisé en entreprises. Un paradoxe au vu des liens évidents qui existent entre les aspects financiers et la question de la transformation numérique ou encore des démarches RSE.
C’est un fait depuis des millénaires : les chiffres sont dans nos sociétés des indicateurs essentiels. En entreprises, ce sont aux Directeur Administratif et Financier (DAF), à qui reviennent ces responsabilités. Leur rôle est de superviser le paiement des salaires, gérer les emprunts, les dettes…et de mesurer la bonne santé de l’entreprise.
Conséquence du COVID, ce métier, très caractéristique, est moins pris en compte dans les réflexions stratégiques autour de la transformation numérique des entreprises, selon une étude sur la numérisation menée par le cabinet RSM.
De manière contradictoire, la proportion de « DAF architecte » (soit, acteur de la transformation numérique) est pourtant en nette augmentation (60 %).
Le RSE, une responsabilité du DAF ?
Incorporer des compétences non-financières au DAF, un métier déjà en transformation, puisqu’on voit désormais apparaitre le terme de « Chief Value Officer », peut se révéler être un atout pour l’entreprise.
Pour la finance, la digitalisation est un enjeu évident. Mais se pose également la question d’intégrer le DAF aux responsabilités sociales des entreprises (RSE) qui prennent une place toujours plus croissante au sein des sociétés.
Plusieurs d’entre-elles ont d’ailleurs déjà fait cette transition, voyant le rapport entre les problématiques RSE et les enjeux des directions financières évident.
Que ce soit par exemple en matière d’intentions politiques, mais aussi pour la création d’un « bonus malus » écologique sur les taxes et impôts…On note également le récent appel des grands patrons européens à se voir imposer des rémunérations conditionnées à de nouveaux critères climatiques…Le DAF apparait donc là comme un pilier.
A quand la réorganisation ?