En Belgique, grâce au feu vert du Comité de l’assurance, les applications médicales (applications mobiles de santé ou applications mHealth) pourront désormais être remboursées par l’Institut national de l’assurance maladie et invalidité (INAMI). La plateforme « moveUP » est la première concernée.
Bien qu’elles soient de plus en plus intégrées dans le parcours de soins, les applications de santé, pour tous, ne sont pas remboursées en France… La Sécurité sociale rembourse des applications, qu’elle considère comme thérapeutiques. La première application à avoir obtenu le remboursement, Moovcare, est une solution proposée aux personnes atteintes d’un cancer du poumon.
En Belgique, l’assurance-maladie (Inami) va prochainement et pour la première fois rembourser l’utilisation de l’application médicale moveUP, qui se spécialise dans l’accompagnement des patients qui doivent subir une opération chirurgicale.
Un passage au crible des applications
Le système qui permet cela a été lancé en 2016, mais n’a été finalisé que depuis le début de l’année dernière. Ce système, nommé mHealthBelgium, consiste à donner un agrément à trois niveaux, mais seul le plus élevé (M3) donne droit à un remboursement par l’Inami.
M3, c’est un financement provisoire. M3+, c’est un financement dit structurel.
Pour être remboursée, une application doit satisfaire aux deux premiers niveaux. Ils consistent à passer par plusieurs étapes.
L’objectif est de voir si les dispositifs remplissent les conditions nécessaires en termes de qualité, de sécurité et d’efficacité et si elles comportent une plus-value socioéconomique, un rapport coût-bénéfice plus favorable par rapport aux solutions plus classiques.
Si l’application moveUP fait l’objet de cette première avancée, d’autres plateformes bénéficient d’une intervention de certaines mutuelles, via l’assurance complémentaire.
Notez qu’en Allemagne, pas moins de 31 apps sont déjà remboursées, et les Pays-Bas ont également mis en place un tel système d’indemnisation en collaboration avec les assureurs en soins de santé.
Proposer à ses assurés, Goodmed, le « Yuka » du médicament ?
L’entreprise bordelaise Synapse Medicine, qui tend à fournir un accès à une information fiable sur les médicaments à destination des professionnels de santé et du grand public vient de lancer Goodmed. Une application mobile grand public que la société définit comme « le Yuka du médicament ». (voir article).
Les assureurs santé devrait innover et s’engager dans le déploiement de ce type de services, une façon pertinente de protéger leurs adhérents des risques médicamenteux !