Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que la technologie accroisse les enjeux de l’expérience client des assureurs.
Par exemple, la possibilité de déclarer un sinistre avec l’appareil photo de son smartphone relevait de la fantaisie et pourtant aujourd’hui, elle est presque devenue omniprésente chez les principaux acteurs. L’industrie de l’insurtech a déjà parcouru un long chemin au fil des années, mais sa plus grande innovation reste à venir.
Qu’est-ce que la gestion immédiate ?
La gestion immédiate, aussi nommée traitement direct ou straight-through processing (STP), est de plus en plus fréquente dans le domaine de l’assurance, mais pas à tous les niveaux. C’est le défi que souhaitent relever les assureurs pour créer de meilleurs parcours.
Ce type d’acte fait référence à la capacité à traiter automatiquement et immédiatement les transactions sans intervention ou saisie manuelle. Le système intègre les données numériquement et effectue l’opération en fonction des décisions régies par des algorithmes. Cela fait gagner du temps et de la productivité.
Sur le marché actuel, les insurtechs se font concurrence en fonction de leur capacité à offrir une solution qui accélère un processus client historiquement lent. En combien de temps pouvons-nous gérer la déclaration de sinistre, évaluer les dégâts et fournir une réponse au client ?
Les éléments participant à l’innovation de l’assurance
Les améliorations technologiques au cours des deux dernières décennies ont été un facteur majeur dans l’essor du STP. Le plus fondamental a été Internet.
Plus récemment, des systèmes assurantiels classiques avec la capacité de gérer automatiquement les demandes en fonction de règles configurées, combinés à des modélisations capables de saisir les facteurs de souscription et de prédire les résultats, ont permis de traiter les demandes sans surveillance humaine.
De plus, les assureurs ont accès à une multitude d’informations de haute qualité qui donnent la possibilité de réaliser un préremplissage, d’éliminer les questions inutiles ou d’informer des risques. L’intelligence artificielle et le machine learning contribuent aussi à raffiner les algorithmes et à signaler les fraudes.
De la souscription aux sinistres
La souscription automatisée est la plus courante dans les assurances des particuliers, comme l’assurance vie.
La gestion des sinistres, quant à elle, reste dans la plupart des cas gérée par des humains, mais cela est en train de changer. Les assureurs continuent d’améliorer leurs systèmes et leurs sources de données.
Bien entendu, pour de faibles couvertures, les niveaux d’automatisation pour créer des processus rapides et pratiques sont plus nombreux. Il suffit de voir le nombre d’insurtechs qui ont été fondées pour s’en rendre compte.
Une efficacité accrue en 4 points
Le STP est plus efficace lorsque 4 éléments s’appliquent à un secteur d’activité ou à une transaction en particulier, à savoir :
- la compréhension des risques pour faciliter la modélisation ;
- l’accessibilité et la fiabilité des données ;
- la vitesse, primordiale pour être en avance ;
- la rentabilité stimulée par la productivité grâce à des marges plus minces.
Outre la détermination d’une gestion immédiate, ces points peuvent servir à concevoir de nouveaux produits en définissant plus étroitement le profil de risque admissible pour un produit afin de le limiter aux cas les plus susceptibles d’être rentables.
Et après ?
Les insurtechs participent grandement à l’automatisation de l’industrie. Elles donnent essentiellement la possibilité de se concentrer sur des tâches à plus grande valeur ajoutée en mettant de côté les processus simples.
Enfin, investir dans de meilleures données amène des ressources que les souscripteurs peuvent utiliser, tout comme créer un algorithme peut déclencher une amélioration du processus et du produit qui n’aurait pas été vue autrement. Les assureurs doivent en effet examiner leurs flux de travail, comprendre ce qui compte vraiment et justifier ce qui est fait et son objectif.