Contraction de méta et univers, le métavers est un univers parallèle accessible grâce à des lunettes de réalité augmentée ou virtuelle et parfois décrit comme l’avenir d’Internet. Il devrait révolutionner notre quotidien. La question de la façon dont le métavers sera assuré suscite déjà bien des réflexions. Les assureurs ont encore le temps de se positionner, mais ils doivent déjà se préparer pour ne pas manquer de futures opportunités.
Univers numérique, le métavers nécessitera… des formes numériques de couverture d’assurance. Les compagnies d’assurance vont donc devoir adapter leurs polices d’assurance au monde numérique et aux possessions numériques qu’il contient. Aujourd’hui, il est déjà possible d’assurer les actifs numériques, comme les bitcoins, les photographies ou encore les NFT, certificats numériques infalsifiables.
L’assurance se concentre aujourd’hui sur les cyberrisques afin de protéger les crypto-monnaies ou les objets virtuels contre le phishing, les attaques de ransomwares (des applications malveillantes) et d’autres formes de cybercriminalité.
D’ici quelques années, le métavers devrait générer un nombre fulgurant d’emplois dans des métiers qui n’existent pas encore, générer par de nouvelles industries. Des industries qui nécessiteront une assurance. Les premiers assureurs à se positionner et à prouver leur expertise bénéficieront d’une avance qui pourrait leur permettre des gains énormes.
Une assurance pour les possessions virtuelles
Les entreprises et les marques voudront également assurer leurs possessions qui, bien que virtuelles, auront des impacts financiers dans le monde réel. La création d’une analogie virtuelle d’un produit d’assurance pourrait vraisemblablement être la première étape vers la vente d’assurance en tant que produit par rapport au service dans le métavers.
De cette façon, les entreprises qui ouvrent une boutique dans le métavers ou les personnes à la recherche d’une assurance personnelle peuvent acheter le produit d’assurance en fonction de la qualité de son conditionnement pour leur offrir le meilleur rapport qualité-prix. En février 2022, AXA France a acquis une parcelle au sein de la plateforme The Sandbox, avec l’objectif d’étudier les nouvelles possibilités d’interaction et de définir « l’assurance de demain ».
Les métavers devraient générer des problématiques juridiques inédites, requérant un ajustement approprié des activités actuelles en fonction de l’évolution de la technologie. Les experts juridiques en cyber, en assurance, en blockchain devraient être très courtisés.
Des expériences immersives pour les assurés
Avec l’avènement du métavers, les assureurs proposeront à leurs assurés des expériences immersives. GENERALI propose ainsi déjà GENERALI Prévention Météo, un système d’alerte envoyé aux clients en amont de la survenance d’évènements, permettant de gagner un temps précieux pour mieux se préparer et se protéger. Des vidéos immersives 360° dont vous êtes le héros à partir du smartphone donnent la possibilité au plus grand nombre d’être sensibilisés aux bons gestes à adopter face à des évènements extrêmes, tels que des inondations.
En Corée, l’assureur Heungkuk Life Insurance a rejoint, fin 2021, l’alliance coréenne du métavers. Cette union, lancée en mai 2021 par le ministère des sciences et des technologies de l’information et de la communication coréen, regroupe plus de 300 compagnies nationales, dont les leaders Samsung Electronics et Hyundai. Ce partenariat devrait permettre aux clients de Heungkuk Life Insurance de consulter leur agence à l’aide d’un casque de réalité virtuelle.
En 2022, le métavers semble rempli de promesses, d’opportunités, mais aussi d’incertitudes, voire de risques. C’est donc un sujet que les assureurs doivent suivre avec beaucoup d’intérêt, pour l’innovation dans le secteur de l’assurance, … avec une pointe d’audace ?
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