Le Secours Catholique a annoncé le lancement de Kaori, une association d’épargnants responsables et solidaires, et de son contrat d’assurance-vie engagé Kaori.Vie.
En faveur de la Révolution Fraternelle, le Secours Catholique s’engage avec cette nouvelle assurance vie pour une Finance au service de l’intérêt général. Kaori.Vie se positionne sur le secteur de l´épargne solidaire qui en 2020 atteint 20,3 milliards d’euros d’encours et une hausse de 33% par rapport à fin 2019 d’après le Baromètre des finances solidaires de Finansol.
Pourtant, avec 2 Français sur 3 ne connaissant pas la notion d’épargne responsable, ce type de placement ne représente encore qu’une goutte d’eau dans l’océan du patrimoine financier des ménages surtout depuis l’épargne « Covid » qui s´élève à 150 milliards d’euros au dernier décompte.
Zoom sur le marché de l´épargne solidaire qui tend à se démocratiser au regard de l’urgence de la transition écologique, et sur les caractéristiques de Kaorie.Vie.
Epargne Solidaire, un secteur à booster
Financer, Accompagner, Impacter et Rassembler, voilà les acronymes de l´association FAIR représentante de la filière de la finance à impact social qui propose de s’appuyer sur la popularité des Livrets A et des LDDS et leur réorientation vers l’économie solidaire.
Pour être reconnu comme un produit solidaire, l’encours de l’épargne doit être investi pour au moins 5 à 10% dans une activité solidaire, ou que 25% ou plus du revenu ou de la performance de l’épargne soit versé sous forme de dons à des organismes solidaires.
Aujourd’hui, pour évaluer un placement, la question ne serait plus seulement portée sur la rentabilité ou la probabilité d’exposition a une menace sectorielle, mais il s’agirait plutôt d´opter pour des fonds labellisés verts ou sociaux, dit par exemple ISR (label Investissement Socialement Responsable) ou le label Finansol.
Toutefois, malgré l´urgence climatique et une « épargne Covid » estimée à près de 150 milliards d’euro, les Français ne semblent pas prêts à placer une part substantielle sur les produits ISR. Les raisons sont multiples : manque de notoriété (2 Français sur 3 déclarant ne pas connaitre la notion d’épargne responsable), faible rendement (70 % pensent que sa performance est inférieure à celle d’un placement traditionnel), « Greenwashing » avec 33 % des Français le considérant comme un « habillage marketing », ou enfin complexité de ce type de produit. *
Démocratiser, simplifier et sensibiliser sont alors les axes clés sur lesquels les acteurs de la finance doivent désormais se pencher pour le secteur de l´épargne solidaire. Avec Kaorie, le Secours Catholique, se positionne sur ce créneau en créant la première association d’épargnants responsables, et Kaori.Vie, nouveau contrat d’assurance-vie engagé.
Kaorie, comment ça marche ?
Simultanément ont été lancés le 15 février dernier, une association d’épargnants engagés et solidaires, baptisée Kaori, et son premier contrat nommée Kaori.vie avec pour ambition de mettre la finance au service de tous. Derrière ce grand principe de révolution fraternelle, le Secours Catholique s’est associé au courtier Asac-Fapès et à l’assureur Generali pour proposer une assurance vie responsable.
L’adhésion à l’association s’élève à 20 euros par an. Proposé en ligne, le nouveau contrat est accessible à partir d’un versement de seulement 500 euros.
Les frais de gestion sont contenus et ses frais d’entrée ou d’arbitrage sont gratuits. Les épargnants digitaux, qui pour 59 % d’entre eux se déclarent prêts à considérer ce type d’investissement à l’avenir et même 25 % estiment que placer une partie de leur épargne sur ces produits est une « priorité » sont clairement visé avec cette offre en ligne.
L’épargnant qui souhaite investir dans Kaori.vie pourra le faire à travers trois thématiques : la préservation de l’environnement (priorité terre), l’homme au centre des préoccupations (priorité hommes) ou les meilleures pratiques environnementales, sociales et de gouvernance des entreprises (priorité exemplarité). L’épargnant a le choix entre deux profils (modéré ou dynamique) en gestion pilotée.
Petit hic, le Secours Catholique n’a pas exigé d’exclusions sectorielles et l’engagement ISR n’est pas très strict. Néanmoins, pour rester en accord avec les principes de leurs démarches, les adhérents du contrat pourront donner leur avis sur les gestions et la cohérence des investissements vis-à-vis des principes retenus (l’environnement, l’humain et l’exemplarité).
*Source : L’épargne « responsable » ? Les Français veulent des preuves (moneyvox.fr)