25% du secteur de l’assurance sera automatisé en 2025 grâce à l´intelligence artificielle (IA) : voilà ce que nous affirme McKinsey & Company, un cabinet international de conseil en stratégie. IA, RPA, blockchain, des technologies suivies de près par les acteurs du secteur de l´assurance qui sont jusqu’à 87% à investir plus de 5M$ par an dans ces technologies.
L’Intelligence Artificielle (IA) ayant pour principale fonction d´améliorer le processus de prise de décision humain à l’aide de machines, s’applique efficacement aux tâches répétitives, mais aussi à des fonctions qui requièrent de plus grandes capacités à synthétiser des données. L’IA s’applique donc parfaitement aux exigences du secteur de l’assurance.
Quels sont les domaines d´applications et les avantages à en tirer ? Quelles solutions existent actuellement sur le marché ? Focus sur ces technologies de rupture qui transforment le secteur de l´assurance.
Miser sur la technologie : Quels avantages ?
La montée en puissance de nouvelles technologies telles que la Robotic Process Automation (RPA), la blockchain ou encore l’IA ouvre la voie à une profonde métamorphose du monde de l’assurance : optimisation des process, réduction des coûts, amélioration de la sécurité, accès à de nouveaux marchés. Si elles induiront d’importantes évolutions des métiers de l’assurance, elles sont avant tout des outils à disposition des assureurs pour améliorer leur rendement professionnel sur plusieurs domaines d´applications :
- Améliorer l´expérience cliente: Le traitement des données permet de mieux comprendre les appétences des assurés afin de leur proposer des offres personnalisées et d’améliorer leur expérience client à toutes les étapes de leur parcours.
- Améliorer la productivité : Ici, allègement et transformation du processus de gestion sont visés, notamment avec les « smarts contracts ». Ces « contrats intelligents » sont des programmes autonomes qui exécutent automatiquement, via la blockchain, des actions prédéfinies par les parties prenantes. Ce mécanisme laisse envisager de nombreux cas d’usage : en cas de retard de train, de catastrophe naturelle, l’indemnisation devient automatique, pouvant s’appuyer même sur des données rapportées par des objets connectés.
- Lutter contre la fraude : Enjeu de confiance et performance pour les assureurs, il est toujours difficile d´évaluer des pratiques illicites qui s´élèvent a plus de 300 millions d´euros chaque année. Avec une masse de données considérable possédée par les assureurs (informations de l´assuré, devis, rapport d´expertises,…), le scan et la numérisation de celle-ci, traitée par des algorithmes, les comportements déviants sont mieux cernés / anticipés.
Des solutions déjà à dispositions des assureurs
Pour se rendre compte de cette réalité, quelques exemples :
AXA a démarré il y a 4 ans le développement de Sherlock, un module de lutte contre la fraude à la déclaration de sinistres. Aux classiques formulaires de déclaration de sinistres s’ajoutent des documents, des images et des photos. Avec l´utilisation de méta données, il est possible de vérifier les lieux et les horaires mentionnés ou si une image ou un document est frauduleux.
On pense également à Allianz qui a lancé en Juin 2021 Digital Health Assistant permettant aux assurés d´avoir accès notamment à Symptom Checker, un outil d’auto-diagnostic digital basé sur l’intelligence artificielle et les aidant à comprendre leurs symptômes.
Solutions internes, collaborations, aujourd´hui 67% des assureurs se disent prêt à collaborer avec les Insurtechs, d´autant plus que fleurissent des solutions innovantes à ce sujet comme :
- Zelros, ou l’hyperpersonnalisation de l’expérience client : En analysant les conditions de vie de l´assuré (habitation en ville ou en campagne, dans un pavillon avec jardin ou un appartement…), Zelros peut lui proposer le produit et les prix les plus adaptés.
- Golem.ai, ou l’extraction d’informations en temps record : Emails, SMS, documents officiels, rapports d’expertise, certificats médicaux… Golem.ai avec l´IA est capable d’analyser et d’extraire des informations précises depuis cette source sans fond.
- Shift Technology, ou la détection automatique de fraudes : Pour les sinistres, chaque cliché va être analysé afin de chercher plusieurs choses. Est-ce une photo trafiquée ? Cette photo est-elle présente dans d’autres déclarations de sinistres ? Montre-t-elle un dégât des eaux existant déjà dans la base de données, mais sous un angle différent ?
- Akur8, ou la modélisation algorithmique des risques. L’ordinateur peut tester en un temps record un nombre incroyable de possibilités et les tarifs peuvent en outre être revus plus régulièrement, une méthode qui garantit des prix plus justes sur le long terme.
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