La réalité virtuelle se déploie dans tous les champs de notre quotidien. Vecteur de productivité, cet outil moderne a des impacts sur tous les secteurs d’activité, y compris l’assurance. Qui dit nouvel outil dit nouvelles réflexions en termes de prévention, de technique et d’apprentissage.
Vous enfilez un casque ou une paire de lunettes et vous voici propulsés dans les fonds sous-marins ou au volant d’une Ferrari. Comme si vous y étiez ! Technologie permettant de simuler numériquement un environnement par ordinateur, la réalité virtuelle permet à l’utilisateur de ressentir un univers virtuel par le biais de ses différents sens : la vue le plus souvent, mais aussi le toucher, l’ouïe et l’odorat. Le pratiquant peut de plus en plus souvent interagir avec l’environnement. Cette technologie permet à une personne de vivre une expérience d’immersion et de mener une activité senso-motrice dans un monde artificiel.
Prendre en compte de nouveaux risques
Dans les années à venir, l’utilisation de la réalité virtuelle devrait exploser pour l’ensemble des secteurs d’activités, engendrant ainsi de nouveaux risques, tant en dommages qu’en responsabilité civile. Imaginons un chirurgien réalisant à distance une opération via un casque de réalité virtuelle. Quelles seraient les responsabilités engagées en cas de coupure de la connexion ?
Dans un monde en profonde mutation, le marché de l’assurance s’adapte à des risques qui évoluent. Dorénavant les risks managers devront prendre en compte de nouveaux éléments pour s’assurer de la continuité d’activité d’une entreprise. Les coûts d’assurance pourraient très bien être amenées à évoluer en fonction d’un apprentissage qui se fait en présentiel ou en distanciel. Par exemple, une prime d’assurance automobile pourrait être plus élevée pour un conducteur ayant suivi une formation via un simulateur qu’une personne ayant suivi la formation de manière « traditionnelle ». La protection des données constitue un indispensable pré-requis.
Un formidable outil de prévention et de formation pour les assureurs et les assurés
Au-delà des risques, la réalité virtuelle constitue aussi une formidable opportunité pour les assureurs et les assurés. Elle pourrait ainsi permettre de plonger dans une simulation qui met en avant les dégâts occasionnés par une inondation, un incendie ou un sinistre automobile. Il s’agit d’une expérience immersive permettant un traitement ludique pour détailler les différentes options dont dispose le client pour composer son contrat d’assurance multirisques industriels.
GENERALI propose ainsi déjà GENERALI Prévention Météo, un système d’alerte envoyé aux clients en amont de la survenance d’évènements, permettant de gagner un temps précieux pour mieux se préparer et se protéger. Des vidéos immersives 360° dont vous êtes le héros à partir du smartphone donne la possibilité au plus grand nombre d’être sensibilisés aux bons gestes à adopter face à des évènements extrêmes, tels que des inondations.
Les métavers, de nouveaux univers à assurer
Heungkuk Life Insurance, compagnie d’assurance séoulite, s’intéresse particulièrement aux métavers, mondes virtuels fictifs, proposant des « fenêtres de conseil virtuelles ». « Des parcelles de terrain virtuel comme Upland se vendent déjà, parfois pour plusieurs centaines de milliers d’euros dans des villes comme San Francisco ou Nashville » souligne Emmanuel Moyrand, fondateur d’Insurtech dans la blockchain dans un article de Forbes. Le métavers sera demain le marché où on assurera le réel, chez soi et son entreprise et sa personne en santé vie décès, et son virtuel – terrains, véhicules, avatars. Allant plus loin qu’Internet, Métavers le remplacera et sera donc l’endroit où aura lieu l’expérience client digital multicanal de demain.
Des constats et des réclamations facilités
La réalité virtuelle peut également faciliter la gestion des réclamations en ligne grâce à un contact direct avec l’assureur via une application conçue à cet usage. Un constat de sinistre peut ainsi être réalisé en temps réel avec l’envoi des photographies des dommages, du matériel dégradé, constat auquel l’assureur va répondre en instantané. La réalité augmentée est particulièrement adaptée pour simplifier les demandes d’indemnisation. La réalité virtuelle peut également servir à la formation des assureurs en incluant des dispositifs d’immersion totale, à l’image d’un simulateur de vol utilisé en aviation. Cette technologie pourrait également être utilisée pour former à distance les agents, en classe virtuelle, à travers des formations, collectives ou individuelles.
L’expertise et l’humain, toujours essentiels
Le virtuel possède donc de nombreux atouts. Il ne doit cependant pas prendre le pas sur le réel. Dans l’assurance comme dans de nombreux domaines, l’expertise des professionnels demeurera une clef de différenciation essentielle.
Sources
- https://www.zdnet.fr/actualites/la-realite-virtuelle-futur-de-l-assurance-39933877.htm
- https://www.forbes.fr/technologie/le-metavers-revolution-de-lassurance-en-2022