Faire face au changement climatique est un réel casse-tête quotidien pour les entreprises et ses risk managers. Il est difficile de prévoir et d’anticiper ces risques nouveaux qui planent sur leurs organisations. Afin de mieux cerner comment les professionnels du risque et des assurances appréhendent aujourd’hui la question, l’AMRAE et Axa Climate ont réalisé une enquête menée auprès des adhérents Risk Managers de l’AMRAE.
Alors quels sont leurs besoins ? Qu’attendent-ils plus spécifiquement des assureurs ?
Les risk managers face aux événements climatiques
Après un été marqué par les événements extrêmes (Une canicule meurtrière sans précédent au Canada, des incendies ravageurs dans l’Ouest américain, de fortes innondations en Allemagne et en Belgique, des déluge en Chine et en Inde), nous ne pouvons plus ignorer que les conséquences du changement climatique sont déjà là. En 2020 seulement, les pertes économiques mondiales découlant uniquement des catastrophes naturelles totalisaient 258 milliards de dollars, supérieur de 29 % à la moyenne du 21e siècle. Face à ces constats dramatiques qui ne sont malheureusement pas prêts de s’améliorer prochainement, les risk managers se disent inquiets pour leurs entreprises.
En effet, plus de 90% des risks managers interrogés pour l’étude « Baromètre AMRAE de l’engagement pour le climat » disent craindre des crues et inondations pour leurs entreprises situées en France. De plus, 80% identifient les impacts les plus importants du changement climatique sur leurs activités comme étant l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie et l’adaptation aux nouvelles exigences réglementaires.
Le risk manager prévient les risques en entreprise, il est chargé d’anticiper, d’analyser puis de quantifier les risques que peut générer l’activité de sa société. Il est donc le contact privilégié des compagnies d’assurance pour négocier les contrats et garanties adaptés pour couvrir les risques qualifiés. Du fait de l’augmentation des catastrophes naturelles, son métier et ses préoccupations sont en pleine évolution. Par ailleurs, comme le montre l’étude, la majorité d’entre eux ne retrouvent pas le soutien attendu du côté des assureurs. Voyons quelles en sont les raisons.
Les risk managers demandent plus de soutien des assureurs
Les objectifs du Baromètre AMRAE de l’engagement pour le climat en partenariat avec Axa Climate étaient d’évaluer et comprendre la manière dont les Risk Managers appréhendent les risques climatiques pour leurs entreprises et identifier les leviers pour les accompagner vers une meilleure prise en compte de ces risques.
Un des volets de l’étude était consacré à leur réaction aux réponses apportées par le marché de l’assurance, et les résultats sont assez négatifs.
En effet, 70% d’entre eux ont répondus « non » à la question « êtes-vous satisfait de la manière dont les assureurs vous accompagnent pour traiter les risques climatiques ? ». Ces derniers pensent notamment que les assureurs ne sont pas armés et ne maîtrisent pas suffisamment le sujet pour pouvoir les aider correctement. De plus, certains déplorent leur manque d’engagement notamment avec les réductions d’expositions ou l’augmentation des coûts dans ces cas.
Bien qu’il s’agisse de sujets nouveaux encore mal maitrisés par tous, même par les plus grandes instances mondiales, il faut impérativement trouver des solutions d’adaptation et d’amélioration à chaque niveau. Pour les risks managers très critiques à l’égard du marché de l’assurance, les améliorations de leurs relations et des solutions apportées passeront par une modélisation des risques climatiques (70%) de la part des assureurs. Suivie par de la cartographie des zones à risques, la détection des événements extrêmes en futur proche et le conseil en prévention sur les actifs.
Les risk management a donc plus que jamais besoin de solutions de prévention et d’anticipation des assureurs et ce, en toute transparence.