Le manque de place en crèche est un fléau pour les parents et d’après l’UNAF, il en manquerait 400 000 en France. Ce problème bien connu n’est pas le seul et le sujet de la garde d’enfant est bien complexe. La garde des petits ou tous petits représente différentes inégalités, socio-économiques, de genre, ou encore face au handicap.
C’est pour cette raison que la 14ème édition d’Atout Soleil a souhaité récompenser les associations qui agissent en faveur de la garde d’enfant. Découvrons ce concours et les enjeux auxquels il souhaite répondre.
Présentation de l’initiative Atout Soleil
L’association GPMA (Groupement Prévoyance Maladie Accident), créée en 1977, souscrit pour ses adhérents des contrats collectifs à adhésion individuelle, en prévoyance et santé auprès de l’assureur Generali dont il est le partenaire privilégié. Depuis 2007, son prix Atout Soleil récompense une quinzaine d’associations par an, qui œuvrent en faveur de la santé, du handicap et des publics fragilisés par une dotation financière ainsi qu’un accompagnement sous différentes formes, comme en communication par exemple. L’opération Atout Soleil, née de la coopération de GPMA et Générali permet des liens durables avec le secteur associatif dont ils suivent les évolutions. Elle existe grâce au parrainage d’initiatives, souvent locales et méconnues, par des collaborateurs du groupe Generali et du fond de dotation Des Épaules et des Ailes.
Un lauréat en faveur de la garde d’enfant
L’an dernier, le prix Atout Soleil a soutenu 15 associations qui ont apporté une réponse locale et pragmatique aux besoins sanitaires et sociaux spécifiques liés à la Covid-19. Cette année, 13 associations ont été primées à travers tout le territoire pour leurs innovations qui aident les familles concernant la garde de leurs enfants.
Les lauréats sélectionnés touchent aussi bien les problématiques liées à la garde adaptées des enfants handicapés comme avec l’association Elhan, le CCAS de Cluses ou Joker, que celles touchant des familles précaires ou marginalisées comme l’association Hestia qui propose aux enfants de demandeurs d’asile un lieu bienveillant et sécurisé pour qu’ils puissent s’exprimer. Pour les enfants victimes de maltraitances, l’association Les Sens d’Essence, qui propose des stages d’éveil sensoriel pour les enfants retirés de leurs familles, a également été félicitée. Enfin, l’enjeu de structures d’accueil qui s’adaptent aux horaires flexibles ou aux parents en recherche d’emploi a également été indiqué comme étant primordiale avec le prix de l’Association Môm’artre.
Découvrez ici tous les lauréats de la 14ème édition d’Atout Soleil
La garde d’enfant, un enjeu économique et social
Les différences dans le mode de garde des enfants pourraient paraître sans conséquences particulières, pourtant elles créent de fortes inégalités. En effet, du côté des parents, celles- ci sont avant tout économiques. Les parents vulnérables font beaucoup plus appel à des modes de garde informels (famille, voisins…), alors que le peu de place dans les crèches ou le choix d’une assistante maternelle bénéficient majoritairement aux parents aisés. Toujours du côté des parents, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes n’est pas assurée car la garde de l’enfant est une des principales explications au temps partiel contraint des femmes et donc des différences salariales.
Pour les enfants, de nombreuses études montrent qu’un accès régulier à un mode de garde formel peut avoir des effets bénéfiques sur leur développement. Enfin, pour ceux en situation de handicap, c’est encore plus difficile. Il est fréquent qu’un des deux parents ne travaille pas pour le garder alors que l’on sait que la sociabilisation est un grand atout pour leur scolarisation future.