Alors que la digitalisation est une avancée considérable pour notre société en termes de lutte contre les changements climatiques et la pollution, son essor n’est pas sans conséquences. En effet, souvent oublié lorsque l’on parle d’environnement, le numérique est également une grande source d’émission de CO2 et de pollution. Afin d’amoindrir ses effets néfastes, les entreprises se sont emparées des concepts de « numérique responsable », ou « Green IT ».
Ce fut notamment le sujet du 4ème épisode du Podcast Green Momentum proposé par Natixis, « La frugalité à l’heure du numérique », découvrons-le.
C’est quoi le numérique responsable ?
Un économiste du XIX siècle, W.S Jevons, expliquait, que les avancées technologiques qui améliorent l’efficacité d’une ressource peuvent augmenter sa consommation, plutôt que de la diminuer. Lui parlait du charbon, mais aujourd’hui on peut facilement faire un parallèle avec le numérique. Pour éviter ces effets rebond induits, il est important de mesurer son empreinte et de mettre en place une démarche d’un numérique plus responsable.
Dans ce sens, le numérique responsable est une démarche d’amélioration continue qui vise à améliorer l’empreinte écologique et sociale du numérique.
Il recouvre le Green IT pour réduire l’empreinte environnementale à l’échelle de la DSI, l’IT for Green qui met le numérique au service du développement durable et la conception responsable des services numériques.
La face cachée du numérique
Le 4ème épisode du Podcast Green Momentum proposé par Natixis intitulé « La frugalité à l’heure du numérique » présente les chiffres et la face cachée du numérique ainsi que des propositions de solutions pour les limiter.
Pour commencer, Marie Joron-Mélyon, en charge du numérique responsable chez Natixis, nous interpelle avec le chiffre de 600 kilos, qui est le poids que nécessite la fabrication d’un ordinateur portable de 2 kilos en termes de minéraux. S’ajoutent à ça 1,5 tonnes d’eau douce et jusqu’à 25 kilos de produits chimiques utilisés tout au long de la chaîne de production. Pour Marie Joron-Mélyon « La notion d’épuisement des ressources prend clairement tout son sens, la sobriété est donc pour moi, ce vers quoi l’on doit aller ».
En plus de la sobriété numérique, d’autres solutions s’offrent aux entreprises pour être plus Green. Pour Philippe Derouette, Architecte d’entreprise dédié au numérique responsable chez BPCE, «Prolonger la durée de vie [des équipements] a un effet radical puisqu’il évite la fabrication et rappelez-vous que la phase la plus couteuse est la phase de fabrication. En même temps il faut aussi limiter le nombre d’équipements pour les mêmes raisons ».
De plus, pour ces deux invités, l’alternance de solutions « low-tech » et de services « high-tech » vise la « wise tech » qui permet une meilleure flexibilité.
Un autre levier primordial est celui de l’écoconception des logiciels, des programmes et des équipements : dès leur conception ils sont censés être déjà responsables.
Enfin, la réduction de la consommation par la maîtrise des besoins en se recentrant sur l’essentiel est elle-même essentielle. A titre d’exemple hors entreprise, depuis 2007, 10 milliards de smartphones se sont vendus dans le monde et l’on sait que la majorité des téléphones remplacés fonctionnent encore.
Le numérique responsable dans le Groupe BCPE
Comme beaucoup d’autres dans le secteur, le Groupe BPCE a signé en octobre 2020 la Charte Numérique Responsable de l’INR qui l’engage à :
- optimiser les outils numériques
- développer des services accessibles pour tous
- diffuser des pratiques d’achats et d’usages numériques éthiques et responsables
- contribuer à rendre le numérique mesurable, transparent et lisible
- encourager à l’émergence de nouveaux comportements et valeurs
Ces différents engagements rentrent tout à fait dans sa politique RSE car ils ont pour but de limiter les impacts environnementaux et la consommation du numérique, tout en le rendant inclusif et durable. Parce que le numérique à un coût, aussi bien économique qu’environnemental, le Groupe s’est engagé dans une réelle stratégie de numérisation plus responsable.
Découvrez en vidéo deux actions proposées par Natixis :
La deuxième vie solidaire des équipements informatiques
Quand un data center chauffe une piscine