La COP 26 qui a réuni 200 délégations internationales du 1er au 13 novembre à Glasgow affiche un bilan pour le moins mitigé. Cependant malgré les différentes déceptions suscitées par ce sommet, de plus en plus d’acteurs revendiquent une prise de conscience afin de décarboner l’économie et soutenir les filières innovantes. Le domaine des assurances n’y échappe pas : présente à Glasgow afin de représenter les assureurs français, la Présidente de la Fédération Française de l’Assurance, Florence Lustman a annoncé un certain nombre d’engagements.
Le constat dressé par la FFA n’est pas reluisant : la fréquence et l’intensité des événements naturels ne cessent d’augmenter, et ce d’autant plus ces dernières années. Le coût annuel moyen représenté par ces phénomènes représentait un peu plus d’1 milliard d’euros dans les années 1980. Il est maintenant à plus de 3 milliards depuis les cinq dernières années. Ainsi dans sa dernière étude, la FFA prévoit pour ainsi dire un doublement des sinistres climatiques à l’horizon 2050.
Forte de cette analyse, la FFA a listé dans un communiqué différents engagements liant l’ensemble de ses affiliés, afin de répondre à cette urgence collective et faciliter la transition écologique. Ces engagements concernent en premier lieu les pratiques des assureurs et des différentes filières concernées par les sinistres, comme l’automobile, l’habitation ou la construction. Mais cette volonté de changer les mentalités concerne également les assurés eux-mêmes, afin de les inciter à adopter des comportements plus vertueux, par exemple pour leur santé.
Les assureurs membres de la FFA ont ainsi pris les engagements suivants :
- en matière d’assurance automobile, « les assureurs s’engagent à promouvoir le recours aux pièces issues de l’économie circulaire à la suite d’un sinistre. »
- en matière d’habitation, « les assureurs s’engagent à promouvoir la réparation des biens endommagés plutôt que leur remplacement, à développer […] le recours à des réparateurs engagés dans des démarches écoresponsables, à l’instar de ceux labellisés « Répar’acteurs ». Les partenariats avec « des entreprises spécialisées dans la réparation écologique » seront également privilégiés.
- en matière de construction, « les assureurs se mobilisent pour développer la filière du réemploi dans le bâtiment. Ils s’engagent à accepter, après étude, les chantiers intégrant des matériaux de réemploi. »
- Enfin, en matière de santé, « les assureurs se mobilisent pour promouvoir la pratique d’activités physiques et sportives, ou la prise en charge de telles activités sur recommandation médicale. »
La présidente de la FFA Florence Lustman est convaincue du rôle à jouer par les assureurs : « Nous sommes tous concernés par le changement climatique. […] Généraliser les comportements les plus vertueux en matière de réemploi et de réparation, cela fait partie [de notre] rôle. […] Grâce à l’action de nos membres, nous allons ainsi contribuer très concrètement à la décarbonation de notre économie tout en soutenant des filières innovantes, au plus près des enjeux économiques locaux. »
Suite à ces belles déclarations d’intention, il reste à voir comment celles-ci vont se décliner chez les assureurs, aussi bien dans les différents produits d’assurance disponibles sur le marché que dans les solutions concrètes proposées en cas de sinistre.