L’étude « L’assurance de demain » réalisée par Opinion Way pour Mazars, leader international de l’audit est parue en octobre 2021, deux années après la première. Ce sondage permet de mieux appréhender les nouvelles exigences des français vis à vis du secteur et surtout d’ouvrir des pistes de réflexion sur ce que sera l’assurance de demain.
Premier point positif et pas des moindres, en ce contexte de post-crise sanitaire, 3 français sur 4 estiment être bien protégés par leur contrat d’assurance. Focus sur les résultats de cette enquête : quelles avancées depuis 2019 et que veulent les français pour le futur de l’assurance ?
L’assurance de demain : Plus humaine ou plus digitale ?
D’après l’étude « L’assurance de demain » sondage OpinionWay pour Mazars, 50% des français ne peuvent pas se passer d’un conseiller en agence. La nécessité de la digitalisation de l’assurance a été prouvée durant l’année 2020, mais cela ne peut se faire sans l’humain. Pour beaucoup, l’assureur est une écoute, un soutien et un conseiller dans les moments souvent délicats.
Cette façon de penser est par ailleurs moins notable chez les jeunes, seuls 30% des moins de 35 ans se tournent vers un conseiller pour souscrire un nouveau produit d’assurance par exemple. Alors nous pouvons nous demander si cette nécessité du conseiller sera toujours d’actualité dans quelques années ?
Dans le même temps, ce chiffre nous dit également qu’un français sur deux peut quant à lui se passer d’un conseiller. Ce qui veut dire que la valeur ajoutée des conseillers n’est pas perçue comme essentielle par la moitié des interrogés. Pour Eric Mignot, Président de +Simple, une assurtech dédiée aux indépendants et aux TPE « il faut le dire, le rôle du conseiller doit profondément changer. La valeur ajoutée du métier est faible ; en le déchargeant des tâches administratives, le conseiller pourra passer plus de temps à conseiller : il produira une valeur ajoutée nettement supérieure et profitable aux clients, comme à l’assurance. »
Une nouvelle façon de vivre l’assurance est en marche
Avec la crise sanitaire, un monde de plus en plus connecté, de nouveaux risques, les besoins en assurance ont évolué pour les français.
Tout d’abord, la crise du Covid-19 a montré la nécessité de bien se protéger et surtout du côté des jeunes qui étaient naturellement moins soucieux que leurs aînés. 50 % d’entre eux ont saisi cette nécessité́ contre 33 % des personnes de 35 ans et plus et les risques pour lesquels il faut mieux s’assurer sont la maladie, le décès et la perte d’emploi.
En parallèle, une nouvelle demande liée à la numérisation est celle de la protection numérique des données personnelles. Seuls 37% des interrogés pensent être bien protégés de ce côté et 19% seraient prêts à investir davantage pour renforcer cette protection.
L’assurance à la demande séduit quant à elle 67% des français qui se disent prêts à l’utiliser. Paradoxal, donc, par rapport à la réticence du partage de données personnelles évoquée ci-dessus. En effet, la plupart de ces innovations utilisent ces données notamment pour l’internet des objets connectés, mais l’argument des prix plus bas avec davantage de services permettrait à ces derniers de l’accepter.
L’assurance de demain sera engagée et responsable
Il n’y a aucun doute, l’assurance de demain sera obligatoirement responsable et engagée. Le choix de l’assureur passe aujourd’hui de plus en plus par le regard de ses engagements sociétaux et environnementaux. 32% des interrogés disent les avoir pris en compte dans leur choix d’assureur et la moitié d’entre eux serait prête à le quitter pour un autre, plus engagé.
Les politiques RSE des assureurs sont pour certains encore plus importantes que les arguments commerciaux, 1 français sur 4 serait prêt à payer 10% plus cher pour un assureur engagé.
Encore une fois, les jeunes générations se démarquent : pour 53% d’entre elles, la RSE des assureurs est importante versus 18% des 50-64 ans et seulement 15% des plus de 65 ans. Tout laisse à penser donc que la responsabilité du secteur de l’assurance ne fera que croitre avec les années.