Partenariat assurance maladie/assurance complémentaire santé ?

Confronté à une crise sanitaire sans précédent, le système de santé français a résisté, mais il a aussi montré ses limites face aux grands défis de l’époque. Au regard des enjeux, L’Association pour le développement de l’assurance française (ADAF) appelle à la refondation du partenariat public/privé entre l’assurance maladie et l’assurance complémentaire santé.

11 % : c’est la part du PIB national que la France investit dans la santé. Notre système de santé est l’un des plus protecteurs au monde, mais la crise sanitaire a jeté une lumière crue sur les carences d’un système centralisé à l’extrême, hyper-réglementé, de plus en plus complexe et illisible, réparateur plutôt que préventif. Pour répondre aux enjeux de transformation, les acteurs de l’assurance complémentaire santé réunis au sein de l’Association pour le Développement de l’Assurance Française (ADAF) travaillent depuis plusieurs mois à l’élaboration d’un ensemble de propositions qui visent à dépasser les seules questions financières ou comptables auxquelles les débats actuels sur la réforme du système de santé tendent trop souvent à les réduire.

Deux piliers étroitement liés

Les membres de l’ADAF se retrouvent tous autour d’une idée : celle d’un système de santé reposant sur deux piliers étroitement liés. Le premier, financé par la solidarité nationale, donne accès à une offre de soins de base large et de qualité. Le deuxième propose, en complément de ce régime obligatoire, les garanties et les services de l’assurance complémentaire santé. Financée par les cotisations des entreprises et des particuliers, celle-ci obéit aux principes de la mutualisation des risques. Elle permet de personnaliser la couverture santé et de l’adapter à la spécificité des besoins de chacun.

Pour les membres de l’ADAF, seule cette complémentarité assumée permettra de répondre aux défis sans précédent auxquels le système de santé doit faire face, et que l’Assurance Maladie seule ne peut relever. C’est l’opinion d’une écrasante majorité de Français (80 %), qui juge que le système de santé « tel qu’il est organisé aujourd’hui, alliant assurance maladie obligatoire et complémentaires santé », permet d’être sûr que soi ou ses proches pourront être soignés « quoi qu’il arrive ».

Selon l’ADAF, la complémentarité entre les deux piliers de notre système de santé doit non seulement être préservée mais aussi renforcée. Pour être efficaces, les réformes doivent concerner tout autant l’Assurance Maladie obligatoire que l’assurance complémentaire santé. Les contraintes réglementaires doivent être allégées pour libérer l’innovation, la capacité d’initiative et l’agilité des assureurs complémentaires santé au bénéfice d’une plus grande efficience du système de santé.

Pour les membres de l’ADAF, seul un nouveau partenariat public/privé assumé, repensé et rééquilibré permettra de répondre au double enjeu de l’amélioration de la qualité des soins et de la maîtrise des dépenses de santé.

Sauvegarder les libertés

L’ADAF s’attache également à préserver les libertés auxquelles les Français sont très attachés : la liberté des assurés de choisir leurs professionnels de santé et leur parcours de soins, la liberté des professionnels de santé de choisir leur mode d’exercice et la liberté des entreprises et des salariés de choisir leur assureur santé et la couverture qui répond à leurs besoins. A quelques mois des élections présidentielles, l’ADAF considère que le respect de ces trois libertés conditionnera l’acceptabilité sociale de toute réforme à venir. A l’inverse, toute mesure qui serait privative de ces libertés pourrait susciter un fort rejet dans le contexte déjà sensible de la vaccination anti-Covid et du pass sanitaire.

 

 

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