Chaque année depuis 8 ans, Axa publie, en partenariat avec l’institut d’études IPSOS et le cabinet de conseil d’analyses géopolitiques Eurasia Groupe, le Future Risks Report.
Ce rapport mesure et classe l’évolution de la perception des risques émergents, réalisé en interrogeant près de 3 500 experts et 20 000 personnes du grand public à travers le monde. Grâce à cette étude, les risques peuvent être réduits et des protections peuvent être imaginées par anticipation.
Cette année, Axa fait ressortir trois points primordiaux :
- Malgré la crise sanitaire, le changement climatique redevient le risque numéro un
- Le risque cyber progresse et devient la première préoccupation aux États-Unis
- Les sociétés sont encore trop peu préparées à affronter ces enjeux
Le risque climatique redevient le risque numéro un
« Le premier fait notable de cette édition est que le changement climatique est de nouveau au premier rang des préoccupations. C’est une bonne nouvelle, puisque l’an dernier on craignait que l’explosion des risques sanitaires ne fasse oublier l’urgence climatique. » explique Thomas Buberl, Directeur général d’AXA.
En effet, l’an dernier, le classement du Future Risks Report avait été fortement chamboulé par la crise sanitaire, en plaçant le risque de pandémies et maladies infectieuses à la première place. Par ailleurs, cette vision n’est pas partagée au même titre sur l’ensemble de la planète. Ce sont les Européens qui mettent le plus l’accent sur ce risque. Sur le vieux continent, il vient en tête à la fois chez les experts et auprès du grand public, tandis que dans d’autres régions, aucun de ces deux groupes ne l’a mis en première position.
Un second fait notable est que les habitants une île / péninsule sont plus concernés par le changement climatique, ils le voient comme un risque supérieur très concret pour eux.
Enfin, les jeunes de moins de 25 ans sont la catégorie qui prend le plus au sérieux les risques liés à l’environnement. Plus on est jeune plus on est susceptible de classer les risques environnementaux à un niveau élevé, 3 des 5 principaux risques sélectionnés par les jeunes sont environnementaux.
Le cyber risque de plus en plus pris au sérieux
La crise du coronavirus avec l’accélération de la digitalisation à tous les domaines de nos vies et les différentes attaques numériques qu’elle a entrainée ont relevé un point : Le risque cyber est de plus en plus présent.
Cette année, 61 % des experts ont sélectionné le cyber-risque parmi leurs cinq principaux risques, ce qui en fait le risque le plus sélectionné, devant le climat et les pandémies. Et pour la première fois, les experts aux Etats Unis ont placé le cyber risque en première position avant les deux autres risques.
Le classement montre donc que les risques liés au numérique sont de plus en plus pris au sérieux que ce soit par les experts ou l’opinion publique. Par ailleurs, une différence peut être faite entre ces deux catégories : Le public a classé le risque de cybersécurité en quatrième position et le justifiait par les risques de « vol d’identité » et la « perte de confidentialité », motivations différentes de celles des experts.
Les meilleures réponses face aux risques seront collectives
Les trois risques les plus préoccupants à l’échelle mondiale sont donc le changement climatique, le cyber-risque et le risque sanitaire et pour chacun d’entre eux, les solutions efficaces seront obligatoirement collectives.
Comme l’a déclaré Frédéric de Courtois, directeur général adjoint d’AXA, « On n’a pas encore vu de risque (cyber) qui a tout bloqué, mais on pense que c’est possible et on ne sait pas l’estimer. Dans ces cas-là, la seule solution c’est un partenariat public privé ».
En effet, seuls 26 % des experts estiment que les gouvernements sont prêts à faire face aux cyber-risques. Déjà à l’automne 2020, AXA demandait une « réponse public privé » sur les incidents cyber majeurs.
Même chose pour le changement climatique, 10 % seulement des personnes interrogées en Afrique et 11 % dans les Amériques manifestent de la confiance dans leur gouvernement national sur cette question.
Pour ces trois principaux risques, comme pour la plupart des risques en général, seule une réelle coopération mondiale et entre les secteurs privés et publics peut donner des résultats durables et généraux.
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