Le mois dernier, l´OBSOCO (Observatoire Société & Consommation) et Trusteam Finance présentaient leur première édition du baromètre de la perception de l’engagement des entreprises. Les sondés y affirment que l´impact environnemental (62%), social et sociétal (52%) sont des critères d’achat importants faisant la différence entre des produits concurrents. Par ailleurs, pas moins de 72 % des 18-24 ans se considèrent comme engagés, dont 17 % « très engagés », selon une récente étude sur l’engagement des français réalisée par l’institut BVA.
Intensifiée par les mesures exceptionnelles et la tendance de consommation saine et durable, la consommation des produits issus de circuits courts, de production locale et de saison sont de plus en plus privilégiés. En témoigne l´essor des magasins bio, qui représente 28,5 % des parts de marché bio, pesant 13 milliards d’euros d’achats en 2020.
Malgré tout, seul 15% des personnes ayant participé au Baromètre estiment que les marques existantes rendent plus facile l’adoption de comportements de consommation responsable.
Un décalage existe donc entre la réalité des engagements des entreprises et ce qu’en perçoivent les consommateurs/citoyens. Mal informée ? Solutions trop complexes ?
Le besoin de la population d’orienter sa consommation vers plus de responsabilités est désormais le nouveau défi auquel les entreprises doivent répondre.
Les nouvelles solutions digitales proposées par les banques et assurances se révèlent être d’une grande utilité pour engager et faire le lien entre consommateurs et marques.
Mesurer pour piloter : Eco-coach pour un mode de vie bas carbone.
Pour répondre à ce besoin des citoyens de consommer de manière plus responsable, il est nécessaire de proposer une éducation à l’alimentation et aux achats de produits divers, non seulement axée sur les aspects nutritionnels et qualitatifs, mais également sur les impacts environnementaux de celle-ci. Cet apprentissage suppose une approche ludique et facile d´accès pour susciter l´adhésion de toutes les parties prenantes.
Basé sur la consommation de ses clients, un bilan carbone et un profil personnalisé, OnlyOne, lance son outil éco-coach où chaque utilisateur pourra consulter les émissions de CO2 des achats effectués avec sa carte.
OnlyOne, qui a terminé finaliste du Challenge Fintech for Tomorrow (évènement qui récompense des solutions qui permettent de transformer les pratiques du secteur financier), permet grâce à Eco-coach, de hiérarchiser les catégories les plus polluantes en ciblant des recommandations personnalisées pertinentes.
Alternatives et gestes simples, faits et statistiques ou encore marques écoresponsables, voilà ce qui attend les clients de OnlyOne pour les aider à diminuer les émissions de CO2 engendrées par leurs transactions.
Rééduquer : les marketplaces au centre du jeu.
A l’ère du digital, devenir « consommacteur » est à la portée de toutes et tous.
« La consommation responsable n’introduit donc pas seulement l’achat durable et le « consommer moins ». Elle englobe toute une dimension environnementale en favorisant l’intérêt des matériaux utilisés, des processus de production, des cycles courts… Mais aussi la consommation socialement responsable, en prenant compte des conditions de travail et l’équité sociale des fabricant·e·s » Vanessa Gonzales, Directrice Retail chez Altermundi qui est co-fondateur du Green Friday.
Il s’agit désormais de faciliter le traitement de ces informations dans le choix du consommateur et la MAIF, en partenariat avec Ulule l´a très bien compris avec le lancement de la plateforme de Bien ou Bien.
L’offre, qui devrait tripler d’ici 2022, couvre différentes catégories, de l’alimentation à la mode, en passant par la papeterie, le sport, la maison ou le jardin. MAIF et Ulule souhaitent d´ici 2025 faire de Bien ou Bien la nouvelle place de marché écoresponsable de référence pour le grand public, et devenir par conséquent une alternative aux plateformes d’e-commerce.
Encourager : Le Crédit Consommation à Impact (CCI), un dispositif qui se ressent dans le portemonnaie.
Avec des interrogés sensibles à l’environnement dans leurs critères d’achat, seulement 45% sont prêts à payer plus cher pour un produit responsable. Il est clair que si les citoyens affichent une fibre environnementale et sociale largement répandue, les consommateurs sont davantage sur la réserve.
La Banque Postale se positionne clairement sur ce créneau avec leur Prêt personnel Auto ou Travaux Vert à impact .
L’objectif est d´inciter les clients à faire des choix plus éco-responsables grâce notamment à une tarification préférentielle, à de la pédagogie et au financement de projets à impacts environnementaux et sociétaux. C´est dans cette optique, que la Banque Postale proposera d´ici, d’ici 2025 tous ses crédits consommation en crédits consommation à impact.
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