Les données liées aux IoT, Internet of Things ou Internet des objets, sont-elles l’un des outils de prévention des risques constitutifs du futur de l’assurance ?
C’est en tout cas ce qu’a indiqué le communiqué de presse de The Geneva Association sorti en mai 2021. Son rapport qui s’y réfère, d’une longueur de 36 pages sorti à la même date, se décompose en plusieurs parties. Un résumé de 4 pages est aussi disponible pour connaître les informations essentielles.
La reconstruction des modèles économiques de l’assurance par l’Internet des objets
Le rapport examine la transition vers des services de prévention et d’atténuation des risques compatibles avec l’IoT dans le domaine de l’assurance. De même, il utilise une série d’études de cas pour mettre en évidence les points clés de services réussis et vise à soutenir l’industrie dans sa transformation. Tout cela dans le but de promouvoir une société plus saine et plus sûre.
L’adoption et l’utilisation de l’Internet des objets mûrissent de plus en plus dans les entreprises. Une hyperconnexion des personnes, des machines et des organisations est observée à tous les niveaux de la société. Ce bouleversement impacte les modèles économiques et par conséquent, ceux de l’assurance aussi.
Le secteur peut s’en servir pour prévenir les risques, malgré le fait qu’il manque encore une synergie complète, sans dysfonctionnements. Les données des appareils offrent aux assureurs de nouvelles approches pour couvrir les risques existants, ainsi que la possibilité d’étendre les garanties à de nouveaux risques. Cependant, les modèles économiques seront complétés par des éléments positifs, comme une réduction des risques et une autosélection ; mais aussi négatifs, tels que le rajout de frais de service et des coûts technologiques supplémentaires.
L’IoT et la prévention des risques
Nous ne sommes qu’aux prémices de l’Internet des choses dans le monde de l’assurance. Cependant, le secteur a déjà bien évolué pour proposer des produits adaptés et une solide prévention des risques.
La réduction des risques peut s’effectuer, soit en temps réel, soit en envisageant ce qui pourrait survenir. La prévention n’est pas nouvelle dans les assurances, ce sont les moyens qui changent pour la réaliser. C’est sur quoi l’Internet des objets amène sa valeur, le système permettant de mieux gérer les risques.
L’atténuation des risques en instantané résulte de l’utilisation directe des technologies et peut concerner :
- des actions automatisées sans intervention humaine, comme les systèmes de conduite dans les véhicules ;
- des avertissements déclenchant des manipulations physiques, tels qu’une alerte de fuite d’eau qui active une réparation d’urgence.
Aussi, les déclenchements des IoT peuvent se faire lors :
- de tâches non effectuées, par exemple pour un patient diabétique ayant laissé son insuline chez lui ;
- de situations risquées, comme une porte de chambre froide qui a été laissée ouverte, des employés sans équipement sur leur lieu de travail ou encore un conducteur distrait ;
- des conséquences d’actions déjà produites, telles qu’un échec d’adhésion d’une personne à un traitement ou une blessure.
L’apport des éléments connectés dans notre société
Certaines entreprises ont déjà pour habitude d’utiliser les nouvelles technologies pour prévenir leurs risques, tout comme les assureurs qui s’en servent pour diminuer leurs coûts et améliorer les expériences de leurs clients. Cependant, nous nous apercevons que nous manquons surtout de recul et d’analyse de rentabilité à long terme. C’est l’exemple de l’assurance habitation où l’usage des dispositifs préventifs, comme les capteurs de fuite d’eau, est difficile à calculer d’un point de vue économique. Dans tous les cas, les services de prévention des risques apportent de la valeur dans :
- les processus clés de l’assurance ;
- le développement de nouvelles opportunités commerciales ;
- l’enrichissement de l’expérience client ;
- l’accroissement de la durabilité.
De plus, dans le domaine de la santé, de nombreux outils ont été testés autour de la détection précoce, de l’optimisation des soins et de l’observation des traitements. Les éléments qui malheureusement freinent ce développement sont :
- les frais de santé non couverts dans tous les pays ;
- une nécessité importante de connaissances précises ;
- des réglementations médicales spécifiques ;
- le nombre de prestataires de services médicaux utiles au déploiement à grande échelle.
Un meilleur comportement en guise de prévention des risques
Les auteurs du rapport soulignent également qu’à travers 3 piliers, les assureurs ont un rôle important à jouer dans l’encouragement de comportements préventifs. Le premier pilier concerne la sensibilisation au risque existant, tandis que le second suggère un changement direct du comportement. Le troisième point, quant à lui, incite vivement à effectuer des modifications dans sa manière d’agir en connaissant les conséquences.
Les deux premiers sont très liés et dépendent de l’information donnée aux assurés. Avant d’envisager un changement, une conscience de celui actuel doit être mise en lumière. Ce qui fonctionne le mieux en termes de prévention des risques reste bien évidemment d’initier des modifications réelles et durables et de les récompenser. Des défis individuels, comme des activités physiques ou des styles de conduites sécurisés, font partie de ces types de trophées.
Les études de cas de ces récompenses ont décelé que ce qui fonctionne dans un pays ne fonctionne pas nécessairement dans un autre. Prenons l’exemple d’une remise mensuelle sur les frais de carburant qui peut être efficace, mais tout comme la gratuité d’un café hebdomadaire. Les aspects culturels influencent le type de comportement et la fréquence est importante pour renforcer l’engagement positif.
Pour conclure, nous prendrons un dernier exemple plus concret et d’actualité avec la startup Alan qui souhaite prémunir les risques de santé liés au mental avec l’acquisition de l’application américaine Jour.