Nous entendons souvent parler de politiques RSE des grands groupes de banques et d’assurances, mais qu’en est-il des assurtech et des fintech ? Ces start-ups qui en quelques années, ont complètement révolutionné les codes du secteur grâce à la technologie.
Une assurtech (insurtech en anglais) est un néologisme apparu au début des années 2010, qui mixe les notions d’assurance et de technologie. Il s’agit donc d’une entreprise – souvent une startup, mais pas nécessairement – qui mise sur les nouvelles technologies pour faire bouger les modèles traditionnels de l’assurance. Elles apparaissent comme des sociétés plus jeunes, plus agiles et qui ont dès leur invention, intégré le digital et la technologie au centre de leur modèle d’affaire.
Des assurtech engagées, l’exemple du Giveback
Tout laisse à penser que ces structures ont très vite compris les attentes et les besoins des clients, des partenaires et bien sûr de toute la société.
Bien que le digital fasse partie de leur ADN, que l’innovation est presque leur raison d’être, les assurtech essayent de plus en plus de montrer qu’elles veulent en faire davantage pour la planète et les citoyens. En effet, certaines assurtech, à l’instar de Limonade ou Luko, ont basé leur modèle économique sur le « Giveback ».
Le Giveback consiste à reverser à des associations l’argent qui n’a pas été utilisé pour rembourser les sinistres des assurés. Le pionnier de cette initiative est Limonade.
Voir également « L’assurance habitation, une opportunité incontournable pour Lemonade »
Lors de son inscription, le souscripteur choisit une association et une fois par an, Limonade crée une cagnotte avec les fonds restants des personnes ayant choisi la même association. La société redistribue ces fonds (jusqu’à 40%) à l’association qu’ils ont choisie.
Et les chiffres sont impressionnants ! En 2017, plus de 49 000 euros de Giveback ont été reversés, 957 647 euros en 2020 et pas moins de 1 939 362 euros en 2021. Une ascension fulgurante en seulement quatre années qui montre que le Giveback n’a pas fini de séduire les consommateurs qui recherchent en leur assureur une entreprise engagée. Comme stipulé par l’assurance « Plus notre communauté Lemonade se développera, plus votre impact social deviendra fort. »
Même principe pour Luko. D’après eux, « L’assurance traditionnelle est bâtie sur un conflit d’intérêt. Moins vous êtes remboursé, plus l’assureur gagne de l’argent. Nous avons donc décidé d’y mettre fin et d’adopter un nouveau modèle de rémunération transparent. ».
Alors comment marche la redistribution ? 30% de la cotisation de l’assuré est dédiée aux frais de gestion de Luko, 70% de la cotisation est placée dans le pot commun qui sert à les rembourser en cas de sinistre. S’il reste de l’argent en fin d’année, il est reversé à l’association de leur choix.
C’est donc tout naturellement que Luko est certifié B Corp. Cette certification est donnée aux entreprises qui intègrent dans leur modèle d’affaire et dans leurs opérations des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux.
Enfin, Léocare propose une démarche différente mais tout aussi intéressante. Dans son manifeste, Léocare appelle les autorités française à dématérialiser la carte verte de l’assurance automobile. En effet, d’après leurs chiffres, cela représenterait un budget de 60 millions d’euros par an (coût approximatif de l’impression, conditionnement et envoi d’une carte verte) qui pourraient être reversés à différentes associations, en plus de faire baisser l’émission carbone de 1237 tonnes par an.
Et qu’en est-il des fintech ?
Les FinTech, contraction de Financial et Technology (technologie financière) désigne des petites entreprises qui fournissent des services financiers grâce à des solutions innovantes. De leur côté également, les fintech tentent de répondre aux problématiques sociales et environnementales de différentes manières. Voici une liste non exhaustive des initiatives mise en place par quelques-unes d’entre elles :
- Handsome, une banque en ligne 100% handi-compliant.
Son objectif est de permettre aux personnes en situation de handicap de gérer au quotidien votre compte depuis leur smartphone. En insérant la carte de paiement dans le terminal du commerçant, elle se connecte automatiquement au mobile et oralise tout le protocole du paiement accessible aux déficients visuels.
- PayGreen, une plateforme qui propose aux commerçants en ligne d’arrondir le montant de leur commande au profit d’une association. Elle propose également de suivre en temps réel les émissions de CO2 générées par leur commande et d’identifier les actions de réduction à mettre en place.
- Lumo , une plateforme d’investissement participatif. Son objectif est de donner du sens à l’épargne de particuliers et d’entreprises, en leur permettant de financer des projets à impact positif, utiles à la transition écologique.