Insurtech Insights, la plus grande communauté mondiale d’insurtechs, est ravie de dévoiler le classement des 50 insurtechs européennes les plus innovantes, appelé « Future 50 Europe ». Une liste soigneusement organisée présentant les sociétés en phase de démarrage qui bouleversent le domaine de l’assurance.
L’industrie de l’assurance n’est plus ce qu’elle était il y a quelques décennies. Après avoir pris du retard sur presque tous les autres secteurs en termes d’innovation, de digitalisation et de satisfaction client, les insurtechs sont à présent à l’origine de certaines transformations numériques les plus fortes du champ technologique européen.
En suivant les traces de la révolution des fintechs, les insurtechs européennes démontrent aussi leur capacité à prendre de la hauteur. Voici un aperçu des dernières tendances de l’industrie et les raisons pour lesquelles le schéma consistant à placer le client en première ligne et la technologie en seconde a pris d’assaut le monde de l’assurance :
Une rupture dans le système de distribution
La concurrence pour attirer l’attention des consommateurs n’a jamais été aussi intense et les assureurs doivent de plus en plus venir à la rencontre des clients là où ils se trouvent.
Le temps où l’on s’attendait à ce que les assurés viennent, achètent le service, le renouvellent et répètent ce modèle plusieurs fois est terminé. Aujourd’hui, les insurtechs tentent de nouvelles techniques de distribution pour faire de l’assurance un produit plutôt qu’une simple cotisation.
La Danoise Penni.io, la 8e dans le classement, permet aux opérateurs de commercialiser des produits d’assurance intégrée pour qu’ils puissent proposer des polices dans n’importe quel canal de distribution. Bsurance, la 32e insurtech européenne innovante est autrichienne et conçoit des produits basés sur un stockage en ligne pour qu’ils soient entièrement intégrés à tous les points de vente.
Un juste prix nécessaire à la couverture assurantielle
Si vous possédez une voiture, il y a de fortes chances que vous l’ayez laissée au garage pendant la majeure partie des 18 derniers mois. Les assurés se sont ainsi retrouvés à payer des cotisations pour des polices non utilisées et des risques surprotégés.
Il a été constaté que les assureurs ont tendance à mobiliser la télématique et l’analyse des données pour constituer des contrats adaptés à l’utilisation réelle. Prenons donc l’exemple avec cette même assurance automobile où les évaluations des risques peuvent être effectuées en fonction du temps de conduite et du comportement sur la route.
En Croatie, Amodo, la 30e insurtech européenne du classement, offre une plateforme qui permet aux produits d’assurance d’être basés et créés sur l’usage à travers une augmentation de points de contact avec les clients et un aspect ludique. L’Anglaise 48e, Blocksure, tire parti de la fameuse technologie blockchain pour mettre en place des protections flexibles selon la demande, par fréquence quotidienne ou horaire par exemple.
Une saisie d’opportunités inexploitées
Il est devenu important de transformer les assurances et de satisfaire tous les assurés. C’est l’un des éléments centraux de la révolution assurantielle. La 14e insurtech, l’Espagnole Asistensi, s’efforce d’offrir des produits d’assurance adaptés à la situation des personnes immigrées en leur donnant la possibilité de continuer à s’occuper de leurs proches malgré la distance.
Enfin, YuLife, le londonien et 6e assureur, a connu une forte croissance en 2020. Leur côté joueur et enfantin pousse la jeune génération à souscrire des assurances-vie et des assurances santé.
Un monde en constante mutation
Les changements climatiques ne sont plus une illusion, ils sont de plus en plus présents et dangereux. L’assurance est impliquée profondément dans cette avancée. La gestion des catastrophes naturelles et la souscription de couvertures s’accélèrent et sont à prendre en compte à tous les niveaux, aussi bien du côté du consommateur que du côté du concepteur.
Les insurtechs souhaitent moderniser la manière d’évaluer les risques émergents pour être en étroite corrélation avec ces derniers. Elles se servent de données et d’outils paramétriques pour permettre à leurs partenaires de mieux comprendre les dangers spécifiques localisés dans chaque région.
La Française Descartes Underwriting, l’insurtech européenne innovante n°4, construit des solutions paramétriques afin de donner la possibilité aux différents acteurs de mieux appréhender et souscrire les risques. Quant à l’entreprise anglaise Oasis Loss Modelling Framework, la 15e du classement, elle conçoit un champ libre de données sur les risques climatiques afin que chacun puisse y accéder.
Une nouvelle norme : le bien-être
Le bien-être a été mis davantage en avant lors de l’arrivée de la pandémie. En 2020, le cabinet McKinsey a énoncé que 17 % des Européens se sentaient seuls la plupart ou tout le temps et que l’impact d’une baisse de satisfaction mentale se faisait ressentir dans l’ensemble de l’écosystème lié à la santé.
Cette évolution vers un engagement client accru et plus de proximité avec lui marque un changement fondamental dans la relation assureur et consommateur. Nous passons en effet de la transaction pure à un partenariat plus intense.
Avec la situation sanitaire, les assureurs ont été forcés de se concentrer rapidement sur le bien-être, notamment concernant les branches des assurances santé et vie. Des interventions précoces de la part des acteurs peuvent éviter des sinistres graves. Ils sont donc plus que jamais incités à promouvoir des comportements plus sains et bénéfiques auprès de leurs assurés.
Venant du Royaume-Uni, la 32e insurtech européenne, Thrive Therapeutic Software, place la santé mentale des employés au cœur de sa proposition. Celle-ci est conçue pour prévenir, dépister et gérer les problèmes de santé psychologique des employés.
Vous pouvez aussi retrouver l’équipe Future 50 lors de leur conférence en cliquant ici.