Crise sanitaire, nouvelles habitudes, nouvelles façons de travailler… Le Covid a apporté un grand changement en France : le télétravail normalisé, et ce, dans tous les secteurs.
Grand sujet débat pour certains, évident pour d’autres, il n’en reste que les français étaient globalement très frileux de ce mode de travail jusqu’à ce que la crise les oblige à l’adopter. Depuis, celui-ci s’est imposé dans la quasi-totalité des entreprises, encouragé par le Président Macron dans le but de limiter les points de contacts physiques et ralentir la propagation du virus.
Le monde de l’assurance n’y a pas échappé et de nombreux acteurs ont décidé de signer ou renégocier des accords relatifs au télétravail cette année, en prévision de la rentrée de septembre.
Au sein de l’UES Groupama par exemple, l’accord prévoit désormais 1 à 2 jours de télétravail fixes par semaine ou télétravail flexible à hauteur de 1 ou 2 jours par mois. On peut alors s’attendre à une augmentation significative du nombre de télétravailleurs et de jours télétravaillés dans les mois à venir.
Groupama va encore plus loin et offre une indemnité forfaitaire de 40€ par mois dans le cas d’un télétravail régulier, quel que soit le nombre de jours de télétravail, en plus d’une prise en charge des dépenses d’installation de leur poste de travail à hauteur de 200€.
Du côté de CNP Assurances, jusqu’à trois jours de télétravail par semaine sont proposés aux salariés jusqu’en 2023. Cet accord est « applicable à l’ensemble des collaborateurs de CNP Assurances en France sur la période de 2020 à 2023, quelle que soit la nature de leur contrat de travail, leur ancienneté ou leur position hiérarchique dans l’entreprise« , explique le groupe dans un communiqué.
Le télétravail « s’est généralisé pendant le confinement avec 98% des collaborateurs du siège ayant assuré à distance la continuité des activités au service des clients et partenaires« , affirme CNP Assurances.
A en croire l’agence Epoka, il semblerait que ces 2 acteurs montrent le bon exemple. En effet, selon un sondage Harris Interactive (25 juin 2021) réalisé pour l’agence de communication, la dose idéale de télétravail serait de 2,7 jours par semaine en moyenne pour les salariés.
Harris Interactive a également publié d’autres rapports récents sur le télétravail :
- ENQUÊTE 2/3 : À DISTANCE, MASQUÉS… TRAVAILLER, OUI MAIS COMMENT ? – Enquête pour les Zooms de l’Observatoire Cetelem du 30.03.21
- L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE DES FRANÇAIS PENDANT LA CRISE SANITAIRE – Enquête pour le Ministère du Travail du 29.01.21
“La vision des salariés et des décideurs s’est nettement rapprochée sur le sujet du télétravail. Les managers en ont compris massivement l’intérêt”, constate Mathieu Gabai, président d’Epoka et expert du recrutement. “Désormais, il faut repasser à un télétravail choisi et non subi », dans un dosage équilibré puisque “les moments ensemble au bureau sont plus que jamais clés pour réussir”, ajoute-t-il.
Attention toutefois aux débordements sur la QVT : le droit à la déconnexion est peu pris en compte, les salariés ont tendance à se plaindre du déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle. Néanmoins, ce constat était déjà présent avant le télétravail généralisé lorsque les salariés se voyaient travailler plus que les heures exigées par leurs contrats, sans compensation aucune.
Nous restons donc sur une même problématique d’équilibre vie pro-perso avec en plus, une exigence de non intrusion dans la vie privée, soit l’arrêt des sollicitations en dehors des heures de (télé)travail.
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