Les économistes de la Fondation Concorde dressent un état des lieux précis
de la situation en France et identifient les meilleures solutions pour faire face au gigantesque défi du financement de la perte d’autonomie.
La France compte plus de 2,5 millions de seniors en situation de dépendance et
les prévisions tablent sur 4 millions de personnes en 2050. L’augmentation de la dette publique dans le contexte Covid ayant limité les marges de manœuvre disponibles, des sources de financement complémentaires issues des épargnants et des partenaires sociaux doivent être trouvées, sans impact sur le niveau de prélèvements obligatoires pour assurer la couverture effective de ce risque. Évalué déjà en 2014 à 1,4 % du PIB, soit 30 milliards d’euros, 23,7 milliards d’euros de dépenses publiques et 6,3 milliards d’euros de dépenses à la charge des ménages (21 %), sa forte progression constitue un enjeu macro-économique et de cohésion sociale majeur.
Parmi les pistes à l’étude, la Fondation relève :
• La possibilité de rendre plus attractives – tant pour les employeurs, les salariés ou les TPE et indépendants – les options dépendance prévues par la loi Pacte et les PER (Plan d’Épargne Retraite) selon des curseurs à expertiser pour obtenir un réel basculement des décisions individuelles.
• La réalisation rapide d’un effet de levier massif : une offre d’épargne dépendance individuelle, co-construite et articulée avec l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
La mise en place d’un tel dispositif de prévoyance généralisé de prise en charge de la perte d’autonomie permettrait une réduction significative du reste à charge et une couverture universelle de la dépendance lourde, tout en assurant la soutenabilité financière pour les cotisants
Note de la Fondation Concorde Dépendance – 22 Juillet 2021 , par Luc Domergue, Ingénieur, membre du Comité d’orientation de la Fondation Concorde, et Timothée Waxin, Économiste, rédacteur, sous le parrainage de Christian de Boissieu, Président du Conseil scientifique.