FM Global publie sa nouvelle carte des risques sismiques mondiale pour accompagner les risk managers à anticiper et évaluer ce risque majeur.
La nouvelle cartographie mondiale des risques sismiques de FM Global, disponible en ligne, offre un panorama complet de ce risque qui reste préoccupant, y compris en France.
Une pandémie mondiale, un nombre record d’ouragans, des feux de forêts d’une ampleur inédite et un cargo échoué : bien qu’inattendus, tous ces événements résultent de risques connus, qui auraient pu être aggravés si un tremblement de terre majeur s’était produit simultanément.
Même si ce risque naturel fait moins parler de lui dernièrement, les séismes causent chaque année près de 40 milliards de dollars de pertes financières directes en moyenne. C’est pourquoi FM Global, l’un des leaders mondiaux de l’assurance dommages aux biens, publie aujourd’hui la cartographie des risques sismiques la plus complète au monde.
La cartographie mondiale des risques sismiques de FM Global est conçue pour répondre à un enjeu fondamental dans le contexte actuel : renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement d’envergure mondiale. Interactif et en libre accès, cet outil en ligne permet aux équipes de direction de prendre des décisions avisées en termes de planification, d’implantation, d’évaluation et de gestion de leurs opérations à l’échelle internationale.
La plupart des cartographies de risques sismiques indiquent uniquement les secousses prévues pour une période de retour fixe. La cartographie mondiale des risques sismiques de FM Global s’en démarque sensiblement, dans la mesure où elle intègre des données relatives à la nature des sols et à la vulnérabilité des structures pour calculer les périodes de retour de secousses susceptibles d’endommager des bâtiments fragiles. Les décideurs peuvent ainsi effectuer des comparaisons fiables à l’échelle mondiale.
« La majorité des entreprises multinationales ont des sites, des fournisseurs ou des clients dans des zones à risque sismique, mais ne disposent pas d’une vision d’ensemble de ce risque », explique Brion Callori, responsable de l’ingénierie et de la recherche chez FM Global. « Pour les décideurs, connaître les caractéristiques physiques d’un tremblement de terre semble moins pertinent qu’évaluer les dommages matériels et pertes d’exploitation qui pourraient en résulter. Avec cette cartographie, nous mettons l’accent sur la résilience des activités de nos assurés. »
Nature des sols et vulnérabilité des structures : des facteurs déterminants
La cartographie mondiale des risques sismiques de FM Global utilise des données et des modèles d’aléa sismique obtenus dans le cadre de son partenariat de longue date avec la Fondation Global Earthquake Model (GEM). Cet organisme à financement public-privé et à but non lucratif pilote une coopération internationale dont l’objectif est de mettre en place des ressources scientifiques de haute qualité permettant d’évaluer le risque sismique de manière transparente. La Fondation GEM est largement reconnue par de nombreuses institutions scientifiques et gouvernementales, ainsi que dans les secteurs de l’ingénierie et de l’assurance, comme la principale autorité collaborative en matière d’aléa sismique.
Pour la Chine, la cartographie est basée sur un modèle développé conjointement par FM Global et l’Administration chinoise de sismologie ; pour les États-Unis, sur un nouveau modèle d’aléa sismique publié par le U.S. Geological Survey (Institut américain d’études géologiques).
Elle intègre également des données géologiques, qui contribuent à déterminer le niveau d’intensité des secousses sur une grille d’analyse très fine (1 km x 1 km au maximum). De plus, les seuils de vulnérabilité des structures ont été ajustés afin de tenir compte des différents types de bâtiments et d’équipements présents dans le monde.
La cartographie mondiale des risques sismiques est l’une des trois cartographies de risques naturels proposées par FM Global, les deux autres étant consacrées à des risques climatiques : l’inondation et la grêle. Plusieurs zones ont été définies sur la base de la période de retour des secousses sismiques préjudiciables : 50 ans, 100 ans, 250 ans, 500 ans et > 500 ans.
Avec cette nouvelle cartographie, la catégorisation de certaines régions du monde a changé. Les pays et États suivants sont par exemple exposés à un risque sismique plus élevé qu’auparavant :
- Europe et Moyen-Orient : Pays-Bas, France, Suisse, Italie et Israël
- États-Unis : Californie, Idaho, Nevada, Nouveau-Mexique et Utah
- Asie-Pacifique : Chine, Nouvelle-Zélande et Inde
- Amérique latine : Mexique
Les pays et États suivants sont quant à eux considérés comme moins exposés qu’auparavant :
- Europe et Moyen-Orient : Espagne, Allemagne, Autriche, Hongrie, Émirats arabes unis
- États-Unis : Oregon et État de Washington, zone sismique de New Madrid
- Canada : Ottawa-Montréal
- Asie-Pacifique : Thaïlande, Malaisie, Singapour et Australie