Sous l’égide et en présence de la Ministre en charge du logement, le groupe Novaxia (1) présente ce jour une innovation importante dans le monde de l’épargne immobilière dans le but d’accélérer la transformation de bureaux obsolètes en logements. L’opération mise en valeur concerne une ancienne tannerie transformée en une quarantaine d’appartements. Plusieurs assureurs vie suivent de près cette évolution du marché et sont prêts à accompagner Novaxia, dont Suravenir. Bernard Le Bras, président du directoire de la compagnie, explique la raison de son engagement et pourquoi ce concept s’inscrit dans sa stratégie sur les investissements socialement responsables.
Quelles sont vos motivations pour intégrer ce type d’opération ?
Tout d’abord, comme les pouvoirs publics, nous sommes conscients que les grandes villes souffrent d’une pénurie de logements. Mais surtout, ce type d’opération s’inscrit parfaitement dans notre plan de développement sur l’immobilier durable, et ce pour deux raisons principales.
La première est liée aux biens concernés. Il s’agit de bureaux totalement obsolètes qu’il est impossible de remettre en état, compte tenu des normes de construction actuelles. La transformation a ainsi pour mérite de ne pas augmenter l’emprise foncière puisque l’on utilise des surfaces déjà existantes. C’est un sujet sur lequel autorités sont assez sensibles, tout comme nous. En Bretagne, par exemple, où Suravenir est installée, nous constatons chaque année la disparition de plusieurs hectares de terres agricoles au profit d’entrepôts, d’usines ou de logements, ce qui n’est guère développement durable.
La seconde raison repose sur le fait que la transformation de locaux existants en appartements coûte deux fois moins en CO 2 qu’une construction neuve, ce qui s’inscrit dans la droite ligne de notre démarche en matière d’investissements responsables.
Comment allez-vous intervenir en pratique ?
Nous allons créer une société civile immobilière axée sur le renouvellement urbain durable. Compte tenu des délais d’agrément, nous pensons qu’elle sera disponible pour un référencement fin mars. C’est en tous cas l’objectif que nous nous sommes donnés. Après, nous la proposerons sous forme d’unités de compte dans nos contrats d’assurance vie, en sachant que ce véhicule bénéficiera d’entrée de jeu du label Finansol.
Plus concrètement, Novaxia est en train de créer un fonds qui, de façon logique, va être alimenté par les assureurs partenaires afin d’enclencher très vite les premières opérations d’acquisitions de biens et mener les transformations en logements.
Nous tablons sur un rendement attractif, de l’ordre de 4,5 %. En tant que produits de niche, nous savons que cette typologie de placement est très recherchée par nos réseaux, comme le montre le succès de la dernière SCI Silver Avenir, spécialisée sur le viager, que nous avons lancée avec Arkea Investment Services en septembre dernier, pour laquelle nous avions calé une enveloppe de 30 millions d’euros et qui a déjà dépassé les 50 millions de collecte.
Dans le cas présent, Novaxia a pour idée de partir sur une enveloppe de démarrage de l’ordre de 30 millions d’euros, avec l’objectif d’arriver assez vite aux 100 millions.
Jean-Charles Naimi
(1) Novaxia a été la première société d’investissement immobilier à bénéficier du statut d’entreprise à mission.