La disruption surprend, s’impose et tétanise les acteurs en place qui sont condamnés à se transformer radicalement ou à disparaître parce qu’il est souvent tard lorsqu’elle devient visible. Les dirigeants évoquent la disruption dans leurs instances de gouvernance et se demandent par où elle va les attaquer et finalement souvent se rassure en se disant qu’ils sont protégés par un ancrage fort, des clients fidèles, une réglementation, des barrières fortes à l’entrée, et des habitudes. Souvent, le niveau de difficulté à résoudre pour disrupter un secteur économique, un usage ou une entreprise est considéré comme tellement important, qu’il est perçu comme une barrière à l’entrée qui protège de la disruption.
La plupart du temps les dirigeants comprennent la disruption des autres industries. Elle semble toujours évidente une fois qu’elle le lieu, mais ils estiment leur propre disruption peu probable.
Les dirigeants d’un secteur considèrent que personne mieux qu’eux ne peut identifier les problèmes à résoudre pour évaluer et résoudre leurs difficultés. Et pour identifier les problèmes difficiles, ils sont plutôt très compétents. L’erreur que font certains est de considérer ces difficultés comme des contraintes insurmontables et d’organiser leur production autour des difficultés sans jamais les affronter.
Enfin, il faut remarquer que la disruption arrive souvent dans un secteur par des « non professionnels » du secteur y compris par de très jeunes, sans beaucoup d’expérience professionnelle.
Jean-Luc Gambey
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