Ces dernières années, le secteur de la santé a entamé une transformation lente mais certaine. En effet, face aux défis que connaissent nos sociétés modernes tels que le vieillissement de la population, l’accroissement du nombre de patients chroniques ou encore l’augmentation constante des dépenses de santé, de nouveaux modèles de prise en charge des patients se développent et les pratiques se digitalisent pas à pas. Nous nous sommes entretenus avec Morgane Freudiger, Responsable Marketing et Développement Commercial d’Observia.
Morgane, face à ce constat, Observia propose des solutions de e-santé. Alors qu’est-ce que Observia ? Et comment est né le projet ?
Observia est une entreprise innovante européenne, qui design, développe et déploie pour le compte de ses clients (assureurs, organisations de patients, hôpitaux, acteurs publics, société pharmaceutiques) des solutions d’accompagnement e-santé des patients chroniques et des professionnels de santé.
Au quotidien, nous sommes animés par la volonté d’améliorer l’expérience des patients (en étant plus observant, moins isolé, mieux informé…) et d’aider les professionnels de santé à atteindre les objectifs fixés avec leurs malades, grâce à des outils adaptés et utiles.
Le projet est né en 2011, partant du constat que les nouvelles technologies pourraient être utilisées pour développer de nouveaux modèles de prise en charge des patients et permettre de mieux répondre aux défis que connaissent nos sociétés modernes : le vieillissement de la population, l’accroissement du nombre de patients chroniques et l’expression de besoins nouveaux auxquels la société doit répondre ou encore l’augmentation constante des dépenses de santé.
Quels sont les parcours des créateurs de cette startup ?
Observia est le fruit de la rencontre de trois personnalités expérimentées du monde de la santé aux profils complémentaires. Kevin Dolgin, notre président, a dernière lui 20 ans d’expérience internationale en conseil dans le monde pharmaceutique, est passionné de sciences comportementales, et également Professeur Associé en Management à La Sorbonne. Geoffoy Vergez, notre CEO, a occupé par le passé plusieurs postes de Direction Financière à l’étranger avant d’intégrer IMS Health puis de fonder Observia. Enfin, Ludovic Atellian, Directeur Institutionnel, était un spécialiste de l’évènementielle santé, ayant notamment beaucoup travaillé dans le secteur du diabète. Ces années d’expérience lui ont permis de développer une grande connaissance des acteurs institutionnels francophones.
Quels sont vos produits/services et quelle(s) innovation(s) apportez-vous aux « assurés » ?
Notre offre de services est diversifiée car chaque pathologie possède ses propres besoins et nous développons nos projets au fur-et-à mesure de nos rencontres et des demandes de nos clients. Mais nous pouvons en citer quelques-uns : coaching personnalisé à distance (via SMS), sessions pédagogiques digitalisées, e-learning, pilulier digital, outil interactif de suivi de ses effets indésirables etc. Nous utilisons une plateforme web pour centraliser ces services et permettre un accès différencié à chaque typologie d’utilisateur (adhérent, professionnel de santé, administrateur etc).
L’innovation majeure de nos solutions réside dans le fait qu’elles sont :
- multicanales (une personne âgée n’a pas les mêmes usages qu’un jeune adulte, il faut pouvoir adapter l’accompagnement)
- personnalisées à chaque profil patient. Le profil étant la résultante de trois composantes : sociodémographique, médicale et comportementale.
On touche ici au cœur de l’expertise d’Observia : les sciences comportementales du patient.
Nous avons beaucoup investit en R&D sur ces sujets et collaborons avec plusieurs universités internationales. Le résultat est la mise au point d’un modèle dynamique qui permet de mieux comprendre l’individu, d’évaluer son besoin d’accompagnement et son risque de non-observance et de lui proposer un éventail de services personnalisés (en terme de contenus, tonalité, fréquence, canal).
Ciblez-vous une pathologie en particulier ?
En 6 ans, nous avons déjà travaillé sur de nombreuses pathologies chroniques rares ou répandues : diabète, réadaptation cardiaque, sclérose en plaque, arrêt du tabac, respiratoire, psoriasis, cancer du sein, myélome multiple, parkinson, maladie de Gaucher etc.
Quel est votre business model ? Avez-vous fait ou allez-vous faire une demande de levée de fond ?
Nous n’avons pas de business model type. En fonction des projets, nous sommes soit prestataire, soit partenaire, soit nous-même promoteurs. Nous sommes également ouverts à des modèles de partage de risque (rémunération à l’impact).
Nous avons levé un million d’euros en 2013 et n’anticipons pas de nouvelle levée de fond à ce stade.
Quels sont vos objectifs à court terme ?
D’ici 2020, nous souhaitons devenir le leader européen des solutions d’accompagnement. En objectif secondaire, il est indéniable que nous cherchons également à développer nos relations avec le monde de l’assurance. Nous sommes persuadés qu’il existe de nombreux sujets sur lesquels travailler ensemble !
Qu’attendez-vous des acteurs du secteur de l’assurance ?
D’être innovant dans les services qu’ils proposent à leurs adhérents et d’agir en amont, notamment sur la prévention primaire et la sensibilisation aux problématiques d’observance. Aujourd’hui, il est tout à fait possible de développer des solutions innovantes, impactantes et à moindre coût. C’est d’ailleurs déjà le cas sur le marché Nord-Américain, où les assureurs sont les principaux clients de nos solutions.
Dans un rapport de l’OMS datant de 2003*, il a été rappelé qu’environ 50 % des patients chroniques ne sont pas adhérents et que l’efficacité des interventions favorisant l’observance aurait un impact bien supérieur à n’importe quelle découverte médicale ! Aussi mettre en place des solutions d’amélioration d’observance offre une première réponse pour diminuer les risques de ré-hospitalisation, de rechute et améliorer la qualité de vie des adhérents.
Quel message adresseriez-vous aux décideurs du secteur de l’assurance ?
Rencontrons-nous !
*Pour découvrir ce rapport de l’OMS, cliquez ici.
Si besoin, contactez Morgane Freudiger
Jean-Luc Gambey
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