War room, encore un mot qui dérange, encore un débat qui soulève exaspérations et chamailleries sémantiques. Et pourtant, la war room n’est guère autre chose qu’une méthodologie. Son pouvoir de séduction sur les dirigeants s’affirme chaque jour un peu plus. Parce qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur, les plus pragmatiques d’entre eux ont décidé d’adopter les meilleures pratiques d’aide à la décision. La war room y figure en bonne place. Ses atouts majeurs : l’efficacité, la rapidité.
Comme son nom l’indique, la notion de war room est, à l’origine, militaire. Les chefs militaires ont, de tous temps, eu à leur disposition un espace, parfois limité, où ils pouvaient décider seuls ou avec leur état-major de la conduite de la bataille en fonction des renseignements recueillis et… de leur intuition. Le concept de war room tel qu’on l’imagine maintenant dans l’entreprise est plus récent.
Il s’agit d’un lieu où des collaborateurs, bénéficiant d’un soutien matériel et logiciel, se basent sur une méthodologie commune afin de définir puis de mettre en oeuvre une stratégie.
La traduction, quant à elle, pourrait être : centre de décision. Il faut souligner que le terme war room, tout comme les expressions « renseignement » ou encore « guerre de l’information », par exemple, entraîne bien souvent une réaction de rejet en France. Les chefs d’entreprises étrangers, et plus particulièrement anglo-saxons, n’ont eux, généralement, pas ce genre d’états d’âme. Voila pourquoi le concept de war room s’est particulièrement développé aux États-Unis.
Les avantages de la war room :
-Accélère l’implémentation des décisions,
-Tout le monde a l’occasion de participer, et de donner son avis,
-Elaboration d’un langage commun,
-Garantie de bien répondre aux besoins exacts,
-Vue synthétique des informations clés,
-Appropriation collective des résultats,
-Incite les collaborateurs à partager l’information,
-Récupération de la quasi totalité de l’information interne déjà existante,
-Reconnaissance des experts internes,
-Melting pot des cultures et des métiers,
De plus les collaborateurs apprennent à se connaître, cela permettant un changement de culture interne, les informations dérangeantes étant mieux acceptées.
L’utilisation des war room, qui peut être stratégique ou opérationnelle, semble plus adaptée, dans notre secteur, sur des sujets proches du marketing, de la stratégie d’entreprise ou encore destinée aux centres d’innovation et de stratégie Internet, par exemple :
-Le lancement de nouveaux produits et services,
-La pénétration commerciale de territoires,
-La mise en place d’une stratégie digitale,
-La création d’un nouveau business model,…
Alors que la révolution numérique accélère, que la disruption guette, nous constatons une réelle volonté des décideurs, d’accélération de la politique d’innovation des entreprises. Dans ce contexte, même si le terme de war room semble aujourd’hui désuet, voire inapproprié, son concept et sa méthodologie, consistant à mobiliser rapidement toutes les énergies et les talents de l’entreprise, pour gagner la bataille de l’innovation, du digital, … semblent être assez pertinents !
Contact : Jean-Luc Gambey
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