Il s’agit d’adopter la même démarche, pour une assurance multirisque habitation dont l’essentiel de la mécanique tarifaire et de services est associé à un paiement à l’usage, avec une transposition du concept appliqué à l’assurance automobile à la multirisque habitation.
L’assuré ne paierait réellement que pour le risque qu’il encoure où qu’il fait encourir à autrui en fonction de sa présence au domicile. La prime d’assurance serait calculée, grâce aux boîtiers intelligents, en fonction de la mesure des risques liés à la présence ou à l’absence au domicile.
Les boîtiers intelligents permettent de déterminer le nombre de jours résidé dans l’année. Ainsi, la sinistralité pouvant sur certains risques être intimement liée au taux d’occupation de l’habitat (dégâts des eaux liés à une négligence, incendie dont la cause est liée à l’occupation,…), la prime de la multirisque habitation serait calculée en fonction du nombre de jours habités. La technologie permettrait de faire remonter l’information à l’assureur partenaire qui ajusterait la prime de l’assuré par rapport à cette information. L’hypothèse est basée sur le fait que la non présence au domicile réduit le potentiel de sinistres liés à l’usage de l’habitation et n’augmente pas le potentiel d’autres types de sinistres comme le vol (sous réserves de dispositifs technologiques comme les alarmes intelligentes,…).
Comme pour le principe du pay as you drive, plutôt pour les personnes qui roulent peu, le Pay As You Live s’adresserait aux personnes qui « utilisent » globalement moins leur habitation : les étudiants, les utilisateurs de résidences secondaires, les retraités qui partent souvent de leur domicile, les propriétaires loueurs de résidences pour les congés (inhabitées le reste de l’année), les expatriés « gardant » leur résidence en France pendant leur expatriation et d’un point de vue général, toute habitation dont l’occupation n’est pas régulière. L’assuré payerait ainsi sa multirisque habitation sur la base d’un socle de base pour des garanties et services « standards » ajustée d’un complément en fonction du nombre de jours habités dans le logement.
Jean-Luc Gambey
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