En 2050, ce ne seront plus une personne sur cinq qui auront plus de 60 ans mais une personne sur trois selon les chiffres de l’INSEE ! Le vieillissement de la population apporte de nouveaux risques, comme la perte d’autonomie. Aujourd’hui, ce sont les papy-boomers qui dominent, permettant à la Silver Économie de prendre son envol. Loisir, transport, sécurité, alimentation, santé, domicile, sport… tous les secteurs vont être impactés par le vieillissement de la population. Ces derniers s’adaptent progressivement ou se déclinent sur des segments liés au vieillissement de la population ou au bien-vieillir. La Silver Économie s’adresse, au total, à plus de 15 millions de seniors mais aussi aux aidants et à l’entourage des personnes âgées.
La perte d’autonomie au cœur des préoccupations
En France, le sujet de la perte d’autonomie est jugé très important et suscite de nombreuses interrogations. Les chiffres mettent en avant un paradoxe : un Français sur cinq estime qu’il faut se prémunir contre la perte d’autonomie, et le même nombre dit ne pas être couvert financièrement contre celle-ci… La perte d’autonomie peut être définir comme étant l’incapacité pour une personne d’effectuer par elle-même certains actes de la vie courante. Elle varie en intensité et en nature, selon les individus, et dans le temps : par exemple, certaines personnes seront dites en situation de perte d’autonomie parce qu’elles ne peuvent plus se lever toutes seules, tandis que chez d’autres, la perte d’autonomie se manifestera par des difficultés de mémoire. Actuellement en France, 1,3 million de personnes sont en perte d’autonomie, et selon l’INSEE elles devraient être 1,5 million en 2020.
Un chiffre qui devrait encore augmenter pour arriver à 2,3 millions en 2060, soit près du double par rapport à aujourd’hui. De plus, la perte d’autonomie représente un coût très important. Pour les personnes interrogées, l’État ne peut assumer les coûts de la perte d’autonomie. Pour un peu plus de la moitié des Français (53,7 %), le financement doit devenir un mixte entre solidarité nationale et assurance complémentaire, l’assurance perte d’autonomie étant citée comme une vraie solution, et plus particulièrement, les contrats collectifs. Cette sorte de contrat est souscrit dans le cadre d’un contrat de travail comme l’assurance complémentaire santé. Les Français privilégient d’ailleurs majoritairement cette solution, et estiment que c’est le rôle de l’entreprise d’apporter un complément de financement de la perte d’autonomie en mettant en place une « garantie autonomie ».
Certains organismes du secteur de l’assurance sont des acteurs majeurs du marché des contrats collectifs concernant la perte d’autonomie, comme l’OCIRP – Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance. Mais au-delà du choix du contrat d’assurance, la population veut pouvoir rester le plus longtemps possible à son domicile. Quelles sont les solutions ?
L’Internet des objets au service des séniors
Les maisons connectées, et plus généralement, les objets connectés, ainsi que le numérique et la robotique sont des outils de la Silver Économie, qui se définit comme étant une économie dédiée à l’avancée en âge de nos sociétés – il ne s’agit toutefois pas d’un marché mais d’une économie transversale qui trouve des déclinaisons dans de nombreux marchés, comme nous venons de le voir. Le but de ces outils est d’aider le maintien à domicile, le plus longtemps possible. Parce qu’être vieux aujourd’hui, c’est avant tout rester autonome. Plus concrètement, il est question de vidéo-surveillance, de systèmes d’alerte, de domotique, de robots de services, entre autres. Tout cela permet notamment d’éviter des visites médicales nécessitant de lourds trajets coûteux et stressants.
Ces technologies à distance facilitent également le lien entre les familles et un proche fragilisé. Les technologies s’appuyant sur les réseaux numériques peuvent contribuer à plus d’équité territoriale en s’affranchissant pour partie des distances. Selon le Baromètre OCIRP / France Info / Le Monde de 2015 sur l’autonomie en France, ce sont plus de la moitié des Français qui estiment que les objets connectés – comme des bornes d’appel, des détecteurs de chute, de flammes, des piluliers connectés ou des robots – utilisés dans le cadre de la télémédecine et de la domotique sont des outils pertinents pour permettre le maintien à domicile des personnes âgées et en perte d’autonomie.
Contact : Jean-Luc Gambey
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