L’allongement de la durée de vie en France a et aura pour conséquence dans le futur que beaucoup de personnes âgées seront en perte d’autonomie et veulent malgré tout être maintenues à domicile. La perte d’autonomie est le fait de ne plus pouvoir effectuer seul les actes essentiels de la vie (se laver, faire ses besoins, manger…). Le projet de la loi « Adaptation de la société au vieillissement » veut répondre à cette problématique autour des trois axes :
- Anticipation et prévention
- Adaptation de la société au vieillissement de la population
- Accompagnement de la perte d’autonomie.
La digitalisation des services de prévention et d’accompagnement du vieillissement de la population entraîne une évolution majeure dans l’exercice de l’action sociale et médico-sociale. Quatre ruptures technologiques vont permettre d’enrichir l’action sociale :
- La désintermédiation va permettre d’enrichir et d’adapter les offres. Les liens numériques permettent aux seniors, directement ou via leurs aidants, d’avoir un accès direct à une large gamme de services et d’informations. Cet accès direct va générer, comme on l’observe dans les autres secteurs, une désintermédiation grandissante, entre aides, services et suivi. Concrètement, cela signifie aussi un potentiel de meilleure compréhension des aides que peuvent solliciter les seniors, et des points de contact de référence.
- La démultiplication des objets connectés est une autre modification majeure. Ces objets connectés sont liés au domicile (détecteur de sécurité intrusion, d’incendie…), à l’environnement du bénéficiaire (qualité de l’air, pilotage de la température des pièces…) ou à sa personne (smartphone qui permet le suivi du rythme cardiaque, tissus connectés qui mesurent l’effort physique…). Ils permettent une réaction d’un tiers ou de la personne elle-même (par exemple suivi du diabète). Ce sont des outils d’alerte ou de prévision.
- Le traitement des données (Big Data) issues des objets connectés et de celles qui circulent sur les réseaux sociaux est une conséquence de la démultiplication des objets connectés. Le champ ouvert par les analyses de ces données est très large : prédiction de fragilité, anticipation de diagnostic, détermination d’actions préventives et locales…
- L’informatisation des parcours de santé et des processus métier va être la rupture majeure dans les années à venir. Elle va générer de nouvelles sources d’information et permettre, par l’exploration de ces nouvelles données, d’accélérer la mise à disposition de solutions pertinentes en mode réactif et en mode proactif.
La révolution numérique va donc permettre de transformer l’action sociale en la rendant encore plus efficace que ce soit en terme prévisionnel, d’alertes ou de gestion quotidienne.
Contact : Jean-Luc Gambey
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